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Je n'en peux plus, je te rejoins

Par Achille
Cette fois je fêterais le Saint,
Et pourtant…
Nous nous en foutons bien
Avant, toi et moi
Mais cette fois je viendrais
Avec des roses dans la main
Comme dans un vieux cliché
Duquel on se moquait…
Tu t’en souviens ?
Je te parlerais, enfin je vais essayer…
Défiguré par le destin
Tu ne me reconnaîtras pas
Ou bien tu ne connaitras qu’une voix
Celle qui te berçait et qui te réveillaisLe soir quand tu dormais et le matin
Mais tu ne connaitras surement pas
Son odeur celle d’une liqueur
Voire même de plusieurs …
Sinon je ne pourrais jamais supporter
Cette langueur qui n’a qu’une couleur
Celle d’une réelle douleur
Enfin tu ne te rendras même pas compte
Que j’étais là avec mon désarroi
Mes insomnies, mes drogues
Et les quelques bouts qui restent
De moi…
Je ne sais plus…
Je ne sais pas…je me dis
Il se peut que tu sois vraiment là
Alors je me réveillerais, je me raserais
Je me dessaoulerais et je marcherais droit
Je me porterais bien, pour toi…
Pour que tu n’aie encore plus froid
Parce que tu avais toujours mal
Quand j’allais mal, même plus que moi
Je ne sais pas…
Il se peut que je ne vienne pas
Que je vais me terrer
Dans une de ces tavernes
Comme un vieux rat
Mais tu seras surement là
Dans mes hallucinations ivres
Et je te parlerais, mais tu ne répondras pas
Comme depuis sept mois…
Quand un ange bien obéissant à son Dieu
T’a banalement pris vers ses cieux
Pour les embellir de tes yeux…
Et aigrir mes terres qui se sont réduites
A un verre toujours plus amer...
Dans lequel je m’égare bien volontaire
Dans le désespoir de te perdre
Dans l’espoir de te retrouver,
Ailleurs...

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