Sa vie s'est arrêtée le 26 septembre 2008 !

Dépression

Ils vivaient ensemble depuis une cinquantaine d’années et formaient l’un des couples les plus heureux de Hollywood. Elle l’a toujours épaulé et durant toute sa maladie, elle s’est occupée de lui jour et nuit. Joanne Woodward n’aimait pas Paul Newman, elle l’adorait. Il était toute sa vie. Elle le savait mourant et elle l’acceptait, mais elle ne peut plus concevoir la vie sans lui. Son chagrin est insurmontable.

Joanne qui célébrera ses 79 ans le 27 février, n’a plus le goût de continuer. Depuis le 26 septembre, jour de décès de Paul, sa vie a basculé et, malgré toute l’attention des enfants, elle ne remonte pas la pente. Le deuil lui est insupportable et elle s’enlise dans une profonde dépression. Près de six mois après le décès, elle ne voit toujours pas la lumière au bout du tunnel. Médecins, calmants, thérapie, enfants, amis ne suffisent pas. Joanne ne veut voir personne.

Et il n’est pas question de retourner travailler pour se changer les idées. Même si mentalement et physiquement, elle pourrait encore donner une bonne performance, elle n’a plus le goût de se battre et de passer des auditions. Sa famille s’inquiète. Elle a perdu beaucoup de poids, elle fait de l’insomnie, des crises de larmes, des accès de mélancolie et parle continuellement de son mari.

Joanne a hérité de la totalité des biens de son mari à l’exception des voitures de course et de la compagnie Newman’s Own dont tous les profits sont versés à des œuvres de charité. Si l’argent peut rendre un malheur beaucoup plus confortable, il n’achète pas le bonheur, la joie de vivre, la santé et l’amour. Or, Paul était l’amour de Joanne et c’est avec lui et par lui qu’elle respirait. Elle n’accepte pas son départ.

Une carrière bien remplie, deux Oscars, trois enfants, une vie de millionnaire, une tête remplie de beaux souvenirs n’arrivent pas à lui redonner le sourire.

C’est comme si sa vie s’était arrêtée le 26 septembre 2008.

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