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Neurobiologie du risque

Publié le 12 février 2009 par Peggoche
L'ordalie, soit une prise de risque volontaire et ludique, n'est pas la chose la mieux partagée du monde. Certains adorent le saut à l'élastique, le rafting, la conduite à 200 km/h le samedi soir à contresens et bourré sur l'autoroute, d'autres préfèrent les charentaises, les livres et les tisanes. Pourquoi, neurobiologiquement parlant ? C'est à cette question qu'ont tenté de répondre Jane E. Joseph et son équipe (Université du Kentucky). Des individus ont été séparés en deux groupes, soit les amateurs de sensations fortes et les casaniers , les deux monitorés par scanner. Les chercheurs leur ont montré des photographies allant d'images neutres (des vaches, de la nourriture) à d'autres plus émotionnelles et excitantes (pornographie, violence...). Dans le premier groupe, les mesures cérébrales ont montré une forte activité dans l'insula, une zone connue pour être liée aux comportements de dépendance. Dans le second, elles ont souligné une stimulation plus accrue du cortex frontal, soit une zone communément dédiée au contrôle des émotions.

Conclusion : Les individus avides de sensations fortes ne voient pas seulement leurs cerveaux fortement s'activer devant des choses excitantes et potentiellement dangereuses, ils sont aussi moins à même d'inhiber ou de contrôler "de façon appropriée" cette activation.

Référence : Neural Correlates of Emotional Reactivity in Sensation Seeking, Jane E. Joseph et al., Psychological Science, Volume 20 Issue 2, Pages 215 - 223, Published Online: 31 Jan 2009


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