Nons célébrons l'anniversaire de Charles Darwin, un des plus controversés théoriciens de tous les temps, dont l'idée d'évolution, de toute manière mal comprise car faisant intervenir le hasard bien plus qu'on ne le croit, est parfois prise en défaut.
Observons par exemple la longue lignée de chefs d'Etat en France, qui commence avec Clovis. Certes il n'y eut pas d'évolution progressiste continue mais de nombreuses rechutes, et une alternance de Mérovingiens et de petits rois dispensables, avec des Philippe II ou IV, des Henri III et IV : un Louis XIV mais un Charles X, un Napoléon 1er mais un Napoléon III, un Deschanel préféré à Clémenceau. Et puis parmi les ministres, des Richelieu, des Colbert, des Robespierre et des Blum dont la France n'a pas à rougir. Ainsi, l'un dans l'autre, une évolution remarquable et un progrès tendanciel constant.
Et puis brusquement, en 2007, le gouffre, la chute sans fin, le néant, la France qui perd pied, qui dévisse, qui sombre : Darwin aurait-il eu tort ? Comment une civilisation peut-elle si brutalement déchoir alors que rien ne permettait de le prévoir ? Comment peut-elle s'en remettre à un inculte revendiqué, un gamin pas éduqué qui ne sait rien du monde et refuse de le comprendre, un ignare dont les capacités d'abstraction sont proches de zéro (par la négative...) et celles de décision encore moindre, alors que le monde bascule et qu'il nous faudrait un de Gaulle, un Carnot, un Mendès ? Est-ce ainsi que meurt une civilisation ?
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