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Cité par le Figaro !

Publié le 12 février 2009 par Sylvainrakotoarison

Mon article sur le mode de nominations dans l'audiovisuel public (du 7 février 2009) a été cité par Le Figaro du 10 février 2009. L'article de Libération date du 9 février 2009.
(dépêches)

Audiovisuel public : Fabius dénonce le «mensonge» de Sarkozy
J.B. (lefigaro.fr) Avec AFP
10/02/2009 | Mise à jour : 20:13 | Commentaires  80 | Ajouter à ma sélection
L'erreur du chef de l'État lors son intervention télévisée de jeudi dernier est passé inaperçue. Crédits photo : AP

Le chef de l'État avait affirmé jeudi à la télévision qu'il faudrait l'accord de l'opposition pour entériner toute nomination à la tête de l'audiovisuel public. Une disposition qui n'existe pourtant pas dans le texte.

À quelques exceptions près*, l'erreur du chef de l'État lors son intervention télévisée de jeudi dernier est passé inaperçue. Interrogé sur le nouveau système de nomination des patrons de l'audiovisuel public, entériné la veille par le Parlement comme l'ensemble du texte sur le sujet, Nicolas Sarkozy avait réfuté l'idée que ce soit lui qui décide seul de ces nominations. «C'est un mensonge», avait-il plaidé. «Le Conseil des ministres propose un nom qui est envoyé au CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel). Si le CSA dit non, le Conseil des ministres doit redébattre et reproposer un nom, puisque le CSA doit donner un avis conforme». Et le chef de l'État d'enchaîner : «Si le CSA dit oui (...) ce nom proposé part aux commissions des affaires culturelles de l'Assemblée nationale et du Sénat où il doit être accepté à la majorité des 3/5e, c'est-à-dire que l'opposition doit être d'accord avec la majorité pour accepter le nom» (la vidéo est disponible ici).


Or selon le texte entériné par le Parlement, le nom ne doit pas être accepté à la majorité des 3/5e, comme l'expliquait le chef de l'État ce qui rendrait nécessaire l'approbation d'une partie de l'opposition - mais peut être refusé à une majorité des 3/5e. Autrement dit, pour s'opposer à une nomination, l'opposition a donc besoin de l'accord d'une partie de la majorité. Une différence importante.


Saisissant cette occasion, l'ancien premier ministre socialiste Laurent Fabius a interrogé mardi François Fillon à propos des déclarations du chef de l'État, demandant si ce dernier avait «menti» ou fait un «revirement». «M. Sarkozy s'est félicité que désormais le président de l'audiovisuel public soit nommé avec l'approbation des 3/5e des commissions parlementaires, le problème c'est que c'est absolument faux», a affirmé Laurent Fabius lors des questions au gouvernement. Car, «le Parlement a exclu cette solution que nous avions proposée», a-t-il dit. Se demandant si le président de la République avait pu «prononcé un énorme mensonge devant 15 millions de personnes», le socialiste a demandé: «Est-ce un revirement ou un mensonge?».


«Le procédé de nomination est une amélioration de la situation existante», a fait valoir dans sa réponse François Fillon. «Vous nous reprochez de ne pas vous avoir donné à vous qui êtes minoritaires, la majorité pour décider de la nomination du président de France Télévisions. Naturellement nous ne sommes pas allés jusque là comme vous ne seriez pas allés jusque là», a-t-il ajouté, reconnaissant implicitement l'erreur présidentielle. «Aucun commentaire», répond de son côté officiellement l'Élysée, interrogé par lefigaro.fr.


* Le site internet de Libération, le site Agoravox, ou François Bayrou dans la classe politique, ont notamment relevé l'erreur.


Audiovisuel: Fabius pointe un "mensonge" de Sarkozy
Par LEXPRESS.fr, publié le 10/02/2009 18:31 - mis à jour le 10/02/2009 18:47
France Télévisions - Commenter (8)
Lors de son intervention télévisée du 5 février, Nicolas Sarkozy a affirmé que l'opposition serait associée au processus de nomination du président de France Télévisions. Selon le chef de l'Etat, les 3/5e des membres des commissions culturelles du Parlement devaient l'approuver. Faux, répond le socialiste Laurent Fabius!
Laurent Fabius (PS) a interrogé mardi 10 février François Fillon à propos des déclarations de Nicolas Sarkozy sur la nomination du président de France télévisions, demandant si ce dernier avait "menti" ou fait un "revirement" en affirmant que l'opposition était désormais associée à cette nomination.
Lors de son intervention télévisée, jeudi, "M. Sarkozy s'est félicité que désormais le président de l'audiovisuel public soit nommé avec l'approbation des 3/5èmes des commissions parlementaires, le problème c'est que c'est absolument faux", a affirmé Laurent Fabius lors des questions au gouvernement.
Car, "le Parlement a exclu cette solution que nous avions proposée", a-t-il dit.
Jeudi, le chef de l'Etat avait réfuté l'idée que ce soit lui qui décide seul de la nomination des présidents de l'audiovisuel public: "C'est un mensonge", avait-il dit. Il avait expliqué que "le nom proposé part aux commissions des affaires culturelles de l'Assemblée nationale et du Sénat où il doit être accepté à la majorité des 3/5e, c'est-à-dire que l'opposition doit être d'accord avec la majorité".
Réclamée par le PS, la nomination avec l'accord des 3/5e des commissions n'était pas prévue dans le projet de loi.
Selon le texte, entériné mercredi par le Parlement, le nom ne doit pas être accepté à la majorité des 3/5e - qui rendrait nécessaire l'approbation d'une partie de l'opposition - mais peut être refusé à une majorité des 3/5e.
Pour s'opposer à une nomination, l'opposition a donc besoin de l'accord d'une partie de la majorité.
Se demandant si le président de la République avait pu "prononcer un énorme mensonge devant 15 millions de personnes", l'ancien premier ministre socialiste a demandé : "Est-ce un revirement ou un mensonge?".
"Le procédé de nomination est une amélioration de la situation existante", a fait valoir dans sa réponse François Fillon. "Vous nous reprochez de ne pas vous avoir donné à vous qui êtes minoritaires, la majorité pour décider de la nomination du président de France Télévisions. Naturellement nous ne sommes pas allés jusque là comme vous ne seriez pas allés jusque là", a-t-il ajouté, reconnaissant implicitement l'erreur présidentielle.
Audiovisuel public : le gros mensonge de Sarkozy
Politiques 09/02/2009 à 11h31
DESINTOXInterrogé jeudi sur la nomination des présidents de l'audiovisuel français, le Président a fait la leçon à ses intervieweurs et dénoncé des "mensonges"... mais il a menti lui-même !
130 réactions
ISABELLE ROBERTS ET RAPHAEL GARRIGOS
Jeudi soir, devant 15 millions de Français, quand David Pujadas interroge Nicolas Sarkozy sur le fait qu’il va désormais nommer les présidents de l’audiovisuel public, l’insolent se fait tancer : "C'est factuellement faux, c’est un mensonge", "une plaisanterie", "c'est tellement facile de dire des choses exactes".
Le président explique : "Le Conseil des ministres propose un nom qui est envoyé au CSA. Si le CSA dit non, le Conseil des ministres doit redébattre et reproposer un nom. Si le CSA dit oui […], ce nom proposé part aux commissions des affaires culturelles de l’Assemblée et du Sénat, où, tenez-vous bien, il doit être accepté à la majorité des trois-cinquièmes. C ’est-à-dire, et j'y ai tenu, que l’opposition doit être d’accord avec la majorité pour accepter le nom.»
Et de conclure : «Vous voyez qu’on est bien loin de la caricature d’un président de la République seul dans son bureau qui va nommer le président de France Télévisions.»
LES FAITS
Magistrale démonstration, sauf que Sarkozy a tout faux : c’est pour s’opposer au nom proposé que les commissions des affaires culturelles doivent avoir la majorité des trois-cinquièmes... non pour l'accepter.
C'est plus qu'une nuance : une bonne partie de l’UMP devrait se joindre au PS pour faire capoter l’opération.
Aucun des journalistes présents n’a relevé la contre-vérité.


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