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La crise : Fin d’un mode de vie !

Publié le 13 février 2009 par 31000emploi

On est seulement en février et je sais pas vous, mais moi j’en ai un peu, voire beaucoup marre de lire (en tout cas de recevoir) tous les jours des flux RSS sur les estimations du chômage en 2009, ou sur la durée de cette satanée crise !!!! C’est vrai quoi ! Qui peut se vanter de savoir, quand personne (ou presque) ne l’a vu arriver …

Franchement, ça sert à quoi d’insister autant sur le Catastrophisme ? Je ne parle même pas de la presse et les médias, qui tendent le porte voix aux Hommes politiques et autres Partenaires sociaux …. Vous savez, tous ceux qui appartiennent à une famille et qui répondent au nom de leurs Ancêtres ….istes and Co ! Avec les résultats que l’on connait et pas moins surpris que les simples mortels.

Aah, il est beau le travail sur l’opinion publique, merci bien !! Comme si la douce France n’avait déjà pas assez peur de tout et de rien.

Aaaah, elle est bien construite la perception collective !!! Mais qu’attendent donc ces chères firmes de relations publiques pour trouver la répartie Marketing afin de donner à cette crise sa consonance positive ? Vous savez, un peu comme la “flexicurité”, “Travailler plus pour gagner plus”, “La force tranquille”, “la guerre froide”, “le pouvoir d’achat” et toutes ces conneries …. Au moins un petit suppositoire, juste pour calmer. A moins que ce ne soit viral ?

Vous vous rappelez le printemps 2008 ? On nous bassinait qu’il n’y avait pas de crise, que c’était la faute à Kerviel …

Christine voulait croire que la France aurait ses points de croissance, et déjà les plus téméraires pouffaient au fond de sa classe.

En attendant, il ne s’agit pas de nier la situation. Au contraire, remercions une bonne fois pour toute cette mécanique en mode sans échec du courant de la pensée positive !

La récession mondiale est en train de faire très mal à l’emploi, d’enlever à la bouche des tendres consommateurs bien des objets si représentatifs et il y a beaucoup de misère vraie.

Bon, ok, ni moi, ni personne ne sait comment on va s’en sortir, ni à quoi va ressembler l’économie mondiale de demain …Mais franchement, commencer par un “Yes, we can” (Bravo au passage pour la firme de relations publiques qui a pondu ce message), c’est assez sarcastique. Superman existe ? Ah bon, très bien … Donnons-lui 100 jours pour voir un peu. Et à moins d’être Américain, il faudra peut être penser à bouger, non ? A moins de devenir à notre tour des Patriotes. Euro Patriotes ? “Euh, repassez plus tard svp, l’État intervient Monsieur”.

Vous êtes encore là ? Merci, c’est sympa. C’est le tournant de ma psalmodie, à moins que je ne sois déjà couché avec un peu de fièvre ..

Là où je veux en fait en venir, c’est à l’hypertout. Il y a des signes …hypervisibles : Le marché de l’automobile se casse la gueule, au secours ! Bon, je suis atrocement gêné de mes propos par rapport aux ouvriers qui se font licencier à tour de bras ou qui connaissent le chômage technique, mais ne plus acheter de grosses bagnoles toujours plus hyperclasses et hyperchères, c’est plutôt bon signe pour la collectivité non ? Il existe tellement d’exemples, que je préfère me contenter de la définition du mot “hyper” (source Wikipédia) :

“Hyper” est un préfixe qui vient du Grec ancien, il signifie « supérieur » ou « au-dessus » et s’oppose au préfixe hypo qui lui signifie « inférieur » ou « en-dessous » comme dans les mots hypertension et hypotension.
Dans le langage courant, le mot hyper est parfois utilisé comme abréviation du mot “Hypermarché”. Ça, c’est très drôle et si symbolique :)

Revenons à nos moutons.

N’avez-vous pas la surprenante sensation d’avoir besoin des autres en ce moment ?  Oui ? Ça voudrait donc dire que …non, c’est pas possible ?!@! Et si, c’est nouveau, ça vient juste de sortir. Besoin des autres, et les autres de vous : Cela s’appelle la S-o-l-i-d-a-r-i-t-é ! Répétez après moi !! Ah, non, zut, c’est un des nombreux brevets déposés rien que cette année par Ségolène. Pffffff …

Et le développement durable ? Une solution qui allie aspects économiques, social, et environnemental ou est-ce juste des yogourts au pot vert encore plus cher au kilo (mais vachement plus jolis) ?

Récemment, autour de moi, j’ai eu la chance de voir de vrais projets se monter : Pierre et Moonlight font leur maison de paille et de chaux, Frédéric et Anna leur maison en bois, tout comme Nicolas et Émilie. J’ai aussi assisté à 2 conférences sur l’économie durable (Au passage, dans une, j’ai retenu que la pelouse du Stade Toulousain est constituée de pneus Michelin recyclés).

Bon, je me qualifie pas vraiment d’écolo (jamais appris le réflexe), j’ai encore pas tout compris et je râle quand il faut aller jeter les cadavres en verres. Mais je sais observer ce qui m’entoure. Un truc qui m’a bluffé, c’est lorsque nous aidions Frédéric sur son puzzle géant en bois : Hallucinant le nombre de gens qui se sont arrêtés, qui on fait des marches arrières en plein virage pour constater que cela existe vraiment, engager la conversation : “comment fait-on”, patin-couffin …

Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, si on met de côté tout lobbyisme industriel et un vide galactique de la législation Française, on apprend et on peut désormais voir des projets de vies hors du monde de l’hyperconsommation. Vous imaginez-vous qu’aujourd’hui, il est tout à fait possible de construire sa maison confortable  pour seulement 40 000 euros (environ 65 m2) sans qu’elle ressemble à un cube ou un carré ? Bon, à faire soi-même avec les copains, sans compter l’achat d’un terrain et je ne sais quelle contrainte administrative, mais en cherchant bien, c’est possible (les plus informés peuvent compléter). Fini le chauffage électrique et autres pertes en énergies. Il y a des solutions, il reste à inventer les projets. Le crédit de confiance plutôt que le crédit financier …Quelle transition opportune :)

Les crédits ! Bon, vous étiez tous là ? Tout le monde est au courant ? très bien.

Pourtant, un exemple parmi tant d’autres : les spécialistes du crédit en ligne, du rachat de crédit, des réserves de crédits sévissent toujours. Ils font moins les malins, mais ils sont bien là, bien accrochés à quelques bourses. Et ils ont raison puisqu’aujourd’hui encore, on voit des passionnés si aveugle acheter de supers écrans plasma 120 cm, à crédit sur 5 ans, avec des taux à 17% et ça fonctionne. Magique ! Tout simplement f-a-b-u-l-e-u-x (Je vais vérifier que Ségolène n’ai pas déposé un brevet là-dessus …).

Bon laissons immédiatement tranquille les boulimiques du crédit et leur tortionnaires.

Sondez votre entourage : N’avez-vous pas remarqué qu’il y a de plus en plus de foyers qui retournent à un mode de vie plus économe que par le passé ? C’est pas de la révolution ça ? Et puisque les salaires sont fossilisés, il faut bien trouver le moyen d’épargner pour les petits ou gros plaisirs. Le jour où de nouveaux leaders éclairés apparaitront (et je suis certain qu’ils existent, ils sont silencieux mais pas facteurs), ils auront suffisemment d’audience et d’influence pour soutenir un nouveau modèle qui va se répendre. A tous les coups, celui-ci ne sera pas fondé sur le paraitre, mais sur le bien être. Sans crier garde, hop, réaffectation des dépenses !  Fini l’assistance par la consommation, bonjour la débrouille ! Mais n’exagérons rien, cela n’est valable que pour le quotidien. Nous serons toujours un pays industrialisé avec pour modèle le capitalisme. Et alors ?

Je confonds peut être, mais le développement durable peut aussi toucher la finance. L’exemple de Muhamad Yunus ayant obtenu le prix nobel de la paix en 2006 en est déjà la preuve symbolique (pour nous) : il a fondé la première institution de microcrédit au Bangladesh, le banquier des pauvres. En France, par exemple, il y a l’ADIE qui aide les porteurs de projets sans le sous.

Mais demain, peut être que vous et moi auront l’occasion de financer des initiatives d’utilité publique et que ça rapportera même de l’argent, que ça créera des emplois. Avouez que l’idée est bien plus sexy que d’ouvrir un livret A. Oui, bien sûr, il faut avoir envie d’être responsable, de prendre des risques …Désolé, mais sans ces valeurs, le prix du cleenex va augmenter.

Aujourd’hui, quelques modèles existent, par le biais d’associations ou de fondations. Un exemple que je suis de prêt se passe sur le Web : MyMajorCompany.com.

Depuis que l’industrie du disque s’écroule doucement depuis que le support a disparu, certains sites proposent aux internautes de financer eux-mêmes les artistes qu’ils aiment pour les aider à produire leur album. Si ça marche, ça rapportera de l’argent aux investisseurs.

En résumé, nous pouvons dire que nous sommes tous touchés par ce qu’il se passe, et que même s’il faut bien diagnostiquer le mal, on est pas obligé d’avoir toujours plus peur qu’avant, même si individuellement vivre un échec comme la perte d’un emploi est douloureux, que les perspectives actuelles de rebonds sont floues. Tout le monde est conscient que le système actuel, trop global, a atteint voire outrepassé ses limites.

J’ai bien conscience d’être autant touché que vous par les erreurs de ma perception des choses, mais si en gros le sujet parle de nouvelles initiatives, c’est parce qu’il faut bien comprendre que tout ceux qui ne seront pas curieux ou qui n’essayent pas de se projeter auront bien du mal à trouver du travail dans sa forme classique. Quand je vois le nombre de personnes qui cherchent actuellement un emploi dans des domaines frappés de plein fouet par la crise, je me pose parfois des questions … Il y aura toujours tout type d’emploi à pourvoir, et c’est tant mieux, mais des nouveaux métiers font leur apparition. D’autres opportunités d’emploi n’ont pas de nom, mais correspondent à des besoins nouveaux. De nouveaux types de patrons, socialement responsables, agissent sur le marché et changent leur façon de recruter. Libérez-vous donc de tout ce qui se fait ou se dit sur la sphère du CAC40 : Dysneyland ne doit pas vous aveugler.

Concentrez-vous plutôt sur les besoins des autres, les tendances, ce qui vous intéresse et voyez quelles solutions vous pouvez apporter, à qui et comment.

j’aimerais beaucoup découvrir, lire ou simplement entendre des choses positives en ce moment de la part des silencieux. Vous avez bien des chantiers en cours, non ? Quelles sont vos raisons à vous d’être optimiste ?


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