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Tu demandes de mes nouvelles?

Par Achille
Ben ce n’est pas aussi compliqué que tu ne le penses. Tu sais, depuis septembre dernier, je passe mes journées à errer, mon portable sur l’épaule, entre les cafés et les bars. Débranché du monde réel, je vis presque toute la journée entre la bière et internet. Le boulot !? Ah, je l’ai quitté après un mois d’absence. T’inquiètes, j’ai eu un bon solde en sortant, assez de quoi « vivre » pour encore quelque temps. C’est quasiment gratuit de vivre dans la tristesse. Juste de quoi se saouler la gueule et puis tout le reste s’évanouit. Les copains tu dis ? Je n’ai plus envie de voir ce regard de compassion dans leurs yeux, je n’ai plus envie de faire le triste bourré d’alcool toute la journée dans leurs soirées. Alors je m’éclipse. Les pauvres, ils ont du faire beaucoup d’efforts…Je sais que tu ne dois pas être contente de moi, je sais exactement ce que t’aurais pensé et fait. Mais là crois moi mon ange, tu n’y connais rien…J’ai été avec ta sœur hier soir. Bien sur que j’étais saoul quand elle est venue me chercher. Elle m’a faite sortir de force. On est allé diner ensemble. Elle a commandé un truc spaghetti avec de la sauce blanche, j’ai commandé « pareil ». Elle a bu un verre de vin avec moi. Comme toi, elle a laissé une trace de ses lèvres sur le verre. Elle a tes habitudes quand tu manges, quand tu parles, quand tu fumes ou bien c’est moi qui hallucine. Elle te ressemble tant, mais elle te ressemble encore plus depuis. Elle m’a conduite chez moi, ce chez nous d’autrefois et elle est partie. A un certain moment ou elle me faisait la bise c’était si compliqué et si troublant…A un instant j’ai tant espéré que c’était vraiment toi, même juste pour cette minute.Mais toi, je t’attendrais comme chaque soir et tu viendrais la nuit. Tu apparaitrais de la mémoire des meubles, des murs et de tous les coins de cette maison. Tu t’allongerais à côté de moi, je te dirais combien tu me manques, je te caresserais le visage et j’éloignerais cette mèche qui tombait souvent sur tes yeux. Tes yeux de couleur verte que j’aimais tant contempler de prés et m’y perdre. Et on resterait comme ça, allongés l’un face à l’autre, en se regardant. Comme d’habitude je serais sur mon côté gauche, et c’est avec ta main droite que Tu me calmerais, tu me caresserais pour que j’aie sommeil.

Mais tu ne pourrais parler. Tu ne le pourrais plus jamais.


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