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Sarkozy : des mensonges à la pelle !… plus fort que lui ?

Publié le 15 février 2009 par Kamizole

sarko-pabo.1234528028.jpgJe n’ai pas inventé pour rien la Constante de Sarkozy : «un scandale par semaine, un mensonge par jour»… formule que j’avais inaugurée avec Hervé Gaymard pour son fameux, luxueux et dispendieux «appartement de fonction» au début 2005 : lorsque chaque livraison du Canard Enchaîné nous donnait un nouveau motif d’indignation et une salve de contre-vérités avancées par l’éphémère ministre de l’Economie. Malheureusement à l’époque je ne disposais pas d’internet à la maison –et a fortiori d’un blog… - l’ordinateur que j’utilisais alors n’étant pas assez «musclé» pour le haut débit.

Le même Hervé Gaymard – qui vivant «aux frais de la Princesse» que je trouvais pour ma part bien trop «bonne fille» ! - avait eu l’insigne et éhonté culot de dire «qu’il fallait désintoxiquer les Français de l’aide publique» !

Je ne vais pas me livrer à une recension de tous les mensonges du «Petit Nicolas» ce qui me demanderait trop de temps. Je pense qu’il suffit aux personnes que cela intéresserait de taper : Constante de Sarkozy dans la case «recherche» du blog pour trouver un bon florilège des «inventions» du candidat et Président de la République, depuis le fameux appartement de L’Ile de la Jatte à Neuilly jusqu’à aujourd’hui.

Puisque Nicolas Sarkozy prétendait – au mépris de la science - qu’il devait exister un gène particulier affectant les pédophiles et autres auteurs de crimes en série : d’études de droit très certainement bâclées, il n’a dû retenir en matière pénaliste que la théorie - aujourd’hui complètement abandonnée - de Cesare Lumbroso et son «criminel-né» ! sans plus me soucier de vérité scientifique, je me permettrais d’envisager qu’il fût porteur du «gène du mensonge» ! Lequel en ferait indubitablement un «menteur-né» !

Or donc, deux mensonges en quelques jours et j’en ajouterais un autre que personne ne semble avoir remarqué, s’agissant de la justification de son dispendieux plan de relance de l’industrie automobile.

Lors de son «show» télévisé «Face à la crise» - ou oserais-je ? - «la crise expliquée aux petits ‘n’enfants’» eût-on dit naguère aux Guignols de l’Info… laquelle émission du 5 février 2009 dans son principe et sa réalisation me fit plus penser à «Vive la crise» (février 1984) – orchestrée par Libération - et où se commit Yves Montand, pourtant ex-communiste…

Parce que Nicolas Sarkozy n’est rien d’autre que le «petit télégraphiste» du Medef et de ses richissimes amis du COUAC/40 pour lesquels la triple crise - financière, économique et sociale - n’est au fond qu’une «divine surprise» et une aubaine : l’occasion inespérée de soumettre la société française à leur «hold up» permanent : la mise au pas des salariés et la soumission de toute la société aux diktats de l’économie de marché globalisée.

Nicolas Sarkozy a commis un premier mensonge au sujet de la réforme de l’audiovisuel public et la nomination des directeurs des chaînes publiques par l’Elysée, via le Conseil des ministres. En affirmant - contre la vérité du texte adopté - que ces nominations devraient avoir l’aval de l’opposition pour entériner toute nomination à la tête de l’audiovisuel public… Ensuite de quoi, François Fillon fut bien forcé d’admettre que cela n’était point vrai…

Mais mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ! surtout dans l’opinion publique qui ne va pas chercher plus loin…

Ne croyez pas que je la critique et la méprise pour autant : il est suffisamment difficile aujourd’hui de survivre et de se débattre dans l’océan de problèmes financiers, de travailler pour des clopinettes et de passer un temps fou dans les transports en commun.

Qu’ils mettent à profit ce temps pour lire dans les transports en commun plutôt «20 minutes» qui – pour un «gratuit» me semble réellement la meilleure source d’information réellement critique eu égard à ce que j’y lis sur internet : publicité entièrement gratuite !

A défaut d’une retraite suffisante, pour vire sans être contrainte de compter sou par sou, je dispose d’un capital essentiel : du temps que je mets à profit pour épingler la si néfaste politique écomique sarkoïdale…

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Autre mensonge : je lis aujourd’hui sur le Monde la réaction d’Axel Kahn - chercheur réputé et président d’université - frère de Jean-François Kahn, journaliste et fondateur de Marianne, pour qui j’ai toujours éprouvé la plus grand estime.

Axel Kahn s’indigne – à bon droit – que Nicolas Sarkozy ait pu utiliser son nom en laissant supposer qu’il approuvait le décret de Valérie Pécresse sur la réforme de l’université et du statut des enseignants-chercheurs…

Cette question - qui s’inscrit dans la question plus large de l’autonomie des universités, laquelle donne des pouvoirs quasi discrétionnaires aux présidents d’univer-sités – est trop complexe pour que je m’y arrête dans cet article car elle mériterait d’amples développements sur la nomination des enseignants chercheurs, les méthodes du «contrôle» de leurs activités, etc…

Toujours est-il que ceux-ci sont montés au créneau et qu’à leur suite une grande majorité d’enseignants de faculté - parmi les plus titrés - se mirent en grève à leur tour.

Une vraie «première» dans le monde clos et feutré de l’université ! Ils ont été suivis – n’en déplaise à Valérie Pécresse ! - par environ la moitié des Présidents d’université à qui la prétendue «réforme» ouvrait pourtant la voie d’un nouveau «mandarinat» sur fond de nominations quasi discrétionnaires d’enseignants chercheurs.

Axel Kahn est très fâché que Nicolas Sarkozy ait utilisé son nom le 5 février 2009 en laissant supposer qu’il était favorable – non à une réforme que, comme la plupart il appelle de ses vœux… mais à «cette» réforme…

En entendant le 5 février 2009 Nicolas Sarkozy parler à la télévision de son “approbation du décret” modifié sur les enseignants-chercheurs, il est “devenu blême” (…) ajoutant : “Je ne suis pas Eric Besson, on ne me prend pas en otage” !… Je dirais pour ma part que l’ignoble Eric Besson n’a nul besoin d’être «otage» pour dévaler sur la pente toujours plus glissante de l’extrême droite… ou alors c’est une victime plus que consentante !

Je citerais in extenso le dernier paragraphe du (court) article du Monde : «”Ce n’était pas très correct de me prendre à témoin» (…) «de plus c’était dangereux pour moi car aujourd’hui (…) être considéré comme le garant du président de la République dans ce milieu universitaire, c’est la certitude de n’avoir plus aucune possibilité d’agir» (…). «Avant que je me démarque de ces déclarations, j’ai vu quelque chose de terrible», a assuré le président de Paris-Descartes : «les gens me tournaient le dos ou bien me présentaient leurs condoléances»

De ce lamentable épisode je retiendrais une chose : Nicolas Sarkozy est trop stupide pour se rendre compte que tous ces mensonges à répétition – nul doute que si le droit pénal devait l’inscrire dans une quelconque catégorie ce fût dans celle des «délinquants de répétition» ! – lui reviennent à chaque fois en pleine poire comme un boomerang dont tout le monde sait que la vitesse de retour est proportionnelle à la vigueur de l’envoi…

Dernier mensonge que j’ai relevé : Nicolas Sarkozy prétendait à l’automne 2008 que les si dispendieux plans de sauvetage des banques avaient pour but essentiel de permettre à celles-ci de recommencer à prêter de l’argent, que ce fût aux particuliers et plus encore aux entreprises mises en difficulté par la raréfaction du crédit – phénomène de «crédit-crunch».

Or, pour justifier le plan de sauvetage de l’industrie automobile – plus de 7 milliards d’euros ! – il prétendait le 5 février 2009 que celui-ci était justifié par le fait que les deux groupes automobiles concernés - PSA et Renault – ne parvenaient pas à trouver du crédit auprès des banques !…

S’il ne s’agit pas là d’une contradiction et d’un super mensonge destiné à nous faire avaler la pilule des largesses accordées aux banques et à l’industrie automobile en même temps que l’on refuse mordicus et depuis de longs mois tout «coup de pouce» en faveur du pouvoir d’achat des ménages – les plus démunis autant que les classes moyennes - autant admettre tout de suite que les mots n’ont plus aucun sens.

Je n’entends pas pour autant mâcher les miens : arrêtez de nous prendre pour des cons !

SOURCES

Axel Kahn se défend de soutenir le décret sur les enseignants-chercheurs
LEMONDE.FR | 13.02.09 ©
Le Monde.fr

Le Figaro

Audiovisuel public : Fabius dénonce le «mensonge» de Sarkozy

Libération

Audiovisuel public : le gros mensonge de Sarkozy

Audiovisuel public : Fillon reconnaît la contrevérité de Sarkozy


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