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Sourires Merkel-Brown pour grimaces communes envers Sarkozy?

Publié le 23 août 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

La chancelière allemande s'est déplacée à Londres le 22 août. Son objectif : renforcer ses liens personnels et politiques avec son homologue britannique afin de sortir du face-à-face avec le président français. C’est du moins ce qu’explique  le Financial Times repris par Courrier International. EXTRAITS :

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Le Premier ministre britannique Gordon Brown et son homologue allemande Angela Merkel se sont employés à fonder une nouvelle alliance politique, rendue nécessaire après une série de changements dans le paysage politique européen.

Selon certains observateurs, Angela Merkel souhaite vivement se rapprocher du Royaume-Uni afin d'éviter que l'Allemagne ne se retrouve trop liée à la France, en particulier en matière de politique industrielle. Gordon Brown, de son côté, cherche à faire valoir ce qu'il considère comme les bienfaits d'un resserrement de la coopération britannique avec les autres grandes puissances européennes, à l'heure où les conservateurs, dans l'opposition, l'appellent à soumettre à un référendum le traité modificatif de l'UE.

La chancelière allemande et le Premier ministre britannique s'étaient rencontrés en juillet à Berlin, peu après l'entrée en fonctions de Gordon Brown, mais ils n'avaient pas encore travaillé ensemble lors d'un sommet international. Un diplomate allemand explique qu'Angela Merkel entendait profiter de sa visite à Londres pour asseoir son rôle d'éminence grise en Europe et marquer "une certaine distance avec le président Nicolas Sarkozy".

Berlin n'a de fait pas apprécié certaines des initiatives politiques du président français, en particulier la tournure protectionniste de sa politique industrielle, et Angela Merkel veut "montrer qu'elle peut s'aligner sur Londres sur ces sujets et ne pas simplement se laisser influencer par ce que fait Paris", ajoute le diplomate. La chancelière compte également sur Gordon Brown pour ne pas bloquer les propositions allemandes visant à l'adoption d'un code de conduite incitant à la transparence financière en matière de fonds spéculatifs.

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Londres et Berlin s'intéressent aussi au conflit en Afghanistan, qualifié par Gordon Brown de "ligne de front de la lutte contre le terrorisme". Comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne appelle d'autres pays, et notamment l'Allemagne, à augmenter leur soutien en la matière. Bien qu'Angela Merkel soit déterminée à se montrer à la hauteur de ce qu'elle estime être les obligations de l'Allemagne, les choses se sont compliquées pour elle cette semaine avec l'ajournement par les sociaux-démocrates, ses partenaires dans la coalition au pouvoir, d'un vote parlementaire sur la participation allemande à une mission en Afghanistan sous l'égide des Etats-Unis. De nombreux parlementaires du SPD s'opposent en effet à la prorogation du mandat de la mission américaine de traque d'Al-Qaida en Afghanistan, distincte de la "force de stabilisation" de l'OTAN présente dans le pays.

Dans une déclaration commune, les deux dirigeants ont reconnu que les efforts pour atteindre les "objectifs du millénaire" pour le développement fixés par l'ONU étaient "insuffisants", et ont appelé à un meilleur traitement de la question ainsi qu'au déblocage de fonds supplémentaires pour faire face à cette "urgence du développement". Un "partenariat international sur la santé", ont-ils ajouté, doit être lancé le mois prochain pour permettre une meilleure utilisation des ressources. Cet organisme sera chargé de coordonner les actions entre les pays donateurs et les agences internationales, telles la Banque mondiale et l'Organisation mondiale de la santé, sur des programmes de lutte contre la mortalité infantile et le sida LIRE L'ARTICLE INTEGRALEMENT >>>>>>

COMMENTAIRE RELATIO: Personne ne nie l'existence de problèmes de formes et de fonds entre Mme Merkel et M. Sarkozy. Et les "sources" de Financial Times ne sont pas à mettre en doute. Mais son analyse confirme une tendance anglaise bien peu "européenne"...

Il est logique que chaque capitale défende ses priorités. Mais ce n'est pas parce que sourires et relation chaleureuses sont affichées là que forcément des grimaves sont faites ici et ailleurs. Mme merkel a aussi insisté auprès de M. Brown pour le Royaume Uni revienne sur ses restrictions sur la Charte des droits fondamenatux et a marqué son attachement aux "symboles "de l'Union.  

La politique européenne, c'est une diplomatie "autrement". Nous n'en sommes plus au Congrès de Vienne et à une époque où les ententes versatiles par définition se faisaient fatalement contre d'autres.


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