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Da Medef Code

Publié le 16 février 2009 par Collectifnrv
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L'information a fleuri partout, le congé parental sabordé. J'aurai pu entrer dans la précision, mettre des liens, raconter chronologiquement ce droit à cette pause humaine.

C'est inutile. Une polémique de plus, une information en cache une autre, à dessein.

Le chômage est en constante augmentation, les prévisions sont plus que catastrophiques, le mot récession est lâché. Une évidence, le congé parental n'est pas la priorité car il ne représente en aucun cas, une des conséquences notables de l'aggravation du chômage, en France. Chiffre insignifiant, non prouvé, non étayé.

Pourquoi la réforme du congé parental ?

Le congé parental raccourci est avant tout un service rendu aux entreprises. Conserver un poste et remplacer un salarié a un coût indéniable.

Les licenciements en masse dans les entreprises françaises n'occasionnent pas une telle réactivité de la part de notre gouvernement.

Les droits des salariés sont en revanche profondément modifiés, pour rappel (entres autres) :

Ces derniers mois, le gouvernement s'est surtout attaché à modifier les contrats de travail. Ainsi, les périodes d'essai renouvelables (jusqu'à 4 mois pour les ouvriers, 6 mois pour les agents de maîtrise et huit mois pour les cadres) ont transformé les contrats à durées indéterminées en contrats à durées déterminées. Cet aménagement permet aux entreprise un recours à une main d'œuvre ponctuelle sans paiement d'indemnités (plus avantageux qu'un CDD). Une précarisation manifeste passée comme une lettre à la poste. Cerise sur le gâteau, un nouveau CDD de 18 à 36 mois pourrait être un moyen pour les cadres et ingénieurs de remplir une mission ponctuelle dans une entreprise.

Les heures supplémentaires, mesure phare de récompense, la promesse du gagner «plus» (pour les méritants qui se lèvent tôt) s'est avérée beaucoup moins rentable pour les salariés que pour les entreprises.

Cette nouvelle organisation du travail répond aux besoins du Président en fonction Nicolas Sarkozy, le MEDEF.

Tout l'intérêt de ces manœuvres a pour finalité la casse sociale. La société s'organise autour de la rentabilité maximale des entreprises. Le code du travail abrite à présent la régression des droits des salariés par l'assouplissement, synonyme de compétitivité, des entreprises. Le refrain connu n'est-il pas que les employeurs sont entravés par une législation trop favorable à la protection des employés ?

Laurence Parisot veut éviter le nombre de recours devant le conseil des Prud'hommes et faciliter les licenciements, la prévision d'une éventuelle baisse du chiffre d'affaires sera recevable.

Logique implacable de la direction prise par la France. Travailler plus s'entendait en nombre d'emplois cumulés par jour ou dans le temps. La liberté de compiler des activités et des heures pour le minimum de droits, celui de survivre, de vivre au jour le jour.

Une manière de procéder émerge, le gouvernement lance un sujet à polémique, la plupart des changements de fond ne sont surtout pas médiatisés. Le débat public est ainsi orienté, soit pour une préparation de l'opinion avant le passage d'une loi, soit l'innommable est acté au forcing en douce.

J'ai le regret de vous annoncer le décès brutal du code du travail, victime de la rupture annoncée en mai 2007.

De quoi Sarkozy est-il le nom ?

Du MEDEF

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A lire l'hilarante "fuite des cerveaux" rue-affre

Agathe


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