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Jeisawell épisode 2

Publié le 11 janvier 2009 par Wilverge

Jeisawell épisode 2 La toilette et la douche thérapeutique

Un peu plus près d'Iquitos, sur le fleuve Amazone.

Le capitaine nous avait dit 2 nuits lorsqu'on lui a demandé combien de temps le trajet durait. Il voulait probablement augmenter les chances qu'on prenne son bateau, le connard.

Les fesses réinstallées dans notre hamac, nous attendons le déjeuner ; la même chose qu'hier. Un peu de musique, une petite sieste, de la lecture - je lis Robinson Crusoe, en espagnol, c'est concept - et nous revoilà à l'heure du dîner. Qu'est-ce qu'on mange ? Le même poulet, le même riz, mais cette fois-ci, avec du plantain bouilli au lieu des patates!

Le bateau s'arrête dans un village qui semble beaucoup plus gros que les autres rencontrés jusqu'à présent. Tout compte fait, je dirais que c'est une petite ville. Il semble y avoir l'électricité, quelques antennes et un réservoir d'eau. Une quarantaine de personnes supplémentaires embarquent sur notre beau Jeisawell. Ça devient la pagaille. Tout le monde se dépêche à trouver un endroit pour accrocher son hamac et déposer ses bagages. Les gens dorment un par-dessus l'autre, il y a au moins 35 personnes sur notre étage qui pourrait en contenir une vingtaine, maximum. La quantité de vestes de flottaisons ne semble plus aussi grande qu'au début du voyage. Heureusement que le bateau transporte une barge, ce qui pourrait être utile en cas de naufrage.

Fuck! On laisse la barge à ce port! Décidément...

Nos nouvelles voisines s'imposent rapidement. Une clique de vieilles filles qui se croient tout permis. Ils réaménagent l'environnement à leur façon et déplacent les hamacs des autres sans demander la permission! De pures grognasses. L'une d'entre elles semble être la doyenne de la gronassité et elle dort directement à côté de moi. Quelle chance.

Malgré tout, il est agréable de regarder le paysage défilé, surtout au couché du soleil. Vers 17h00, j'ère sur le pont profitant de la lumière orange avant le souper. Un vieux barbu m'accoste et me demande d'où je viens. Je n'ai même pas le temps de répondre Canada qu'il commence à me parler de Jésus-Christ passage Mathieu versait 14 ligne 17.32. Pas un autre! Hier j'ai enduré le même discours pendant une demi heure d'un autre vieux fou pour finalement me faire demander quelques soles en échange de la parole de Dieu. Je suis sauvé par le souper qui arrive. Je n'ai jamais été aussi content de voir la fade assiette de riz patate poulet.

La bouffe engloutie, les grognasses jettent leurs déchets à la mer, ferment les lumières et décident que c'est l'heure de dormir. Heureusement que c'est la dernière nuit.

Le lendemain, vers midi - remarquez ici à la ponctualité - nous accostons au port d'Iquitos, fier d'avoir passé à travers ce voyage en gardant notre santé mentale et même, notre sourire, prêts à découvrir cette métropole amazonienne.


À suivre.


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