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L’apprentissage s’ouvre aux jeunes handicapés

Publié le 20 février 2009 par Kristobal @kristoguy

Pour favoriser leur insertion sur le marché de l’emploi, les personnes handicapées bénéficient désormais d’un large éventail de formations en alternance. Encore méconnues, elles sont pourtant le gage d’une insertion professionnelle réussie et constituent une façon efficace de s’insérer durablement dans le marché de l’emploi. Un enjeu majeur lorsque l’on sait que le taux de chômage des travailleurs handicapés est trois fois supérieur à celui des autres actifs.

Apprentissage et contrat de professionnalisation : des dispositifs adaptés

L’apprentissage

Il existe désormais de nombreuses formations en apprentissage ouvertes aux handicapés. Pour chacune d’elles, quelques règles ont été modifiées afin de mieux coller à la réalité des jeunes handicapés :
- L’âge limite est de trente ans maximum à la signature du contrat (au lieu de vingt-cinq ans),
- La durée du contrat de travail peut être portée à quatre ans (au lieu de trois),
- Si besoin est, il est possible de suivre des formations préparatoires aux classes de CFA,
- Des aménagements pédagogiques sont envisageables dont l’enseignement à distance,
- Le tutorat est proposé aux élèves handicapés.

Le contrat de professionnalisation

Le principe est le même que dans le cas de personnes valides : favoriser l’insertion ou la réinsertion professionnelle.
Cependant, certains points ont été adaptés au public handicapé :
- Les personnes handicapées font partie des publics prioritaires,
- Les contrats de six à douze mois peuvent être portés à 24 mois,
- Si le handicap rend difficile l’exercice d’une activité à temps plein, le temps partiel est possible et il existe également des spécificités du contrat de professionnalisation intérimaire.
Si la personne n’a pas le niveau nécessaire, il est possible de mettre en place un processus de rattrapage ; le tutorat, habituellement mis en oeuvre à l’interne, peut l’être à l’externe.

Des aides spécifiques

Pour les entreprises

Une panoplie d’aides aux entreprises supporte l’insertion des jeunes handicapés. Peu connues, elles peuvent s’avérer très alléchantes… et constituer un bon argumentaire face à un employeur récalcitrant.
Ainsi, la subvention forfaitaire est de 1 700 euros par période de six mois pour chaque signature de contrat d'apprentissage. Cette somme passe à 3 400 euros par période de six mois dans le cadre d’un projet de création d’entreprise. Et lorsque le contrat se termine ? Une autre prime peut inciter l’employeur à garder un apprenti handicapé dans son entreprise. Il s’agit d’une prime à l’insertion d’un montant de 1 600 euros pour toute signature d’un CDI ou d’un CDD dépassant douze mois.

Pour les apprentis

La subvention forfaitaire est de 1 700 euros si la durée du contrat d'apprentissage est d'au moins 12 mois et si l'apprenti n'a pas déjà bénéficié d'une prime à l'insertion. De plus, l’aide à la mobilité prévoit un éventail d’aides financières ayant pour objectif de faciliter les déplacements des élèves handicapés : transport adapté, prise en charge de la formation au permis de conduire, participation à l’achat ou à l’aménagement d’un véhicule.

Où se renseigner ?

- Agefiph (Association de gestion des fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) Tel : 01 46 11 00 11


[email protected]
www.agefiph.fr
En outre, l’Agefiph possède cinq implantations en province. Vous trouverez leurs coordonnées sur le site.

- Cap Emploi
Ce réseau est constitué de 118 structures départementales chargées de faire coïncider les besoins des entreprises et les compétences des salariés handicapés. Le site de Cap Emploi regorge d’informations sur la formation et l’employabilité des handicapés.


[email protected]
www.capemploi.net

- Handipole
Site sur les politiques d’emploi en faveur des personnes handicapées.


www.handipole.org


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