La force de Google : être un ami, pas un outil. Love/Hate-marketing.

Citoyens !

Un article intéressant du NY Times, sur la possible réaction d’internautes une fois que Google serait considéré comme un monopole à abattre, présente aussi une réflexion de Sullivan expliquant l’attrait principal de Google :

“I asked Mr. Sullivan if we should deliberately spread our searches across several engines, doing our own small part to help keep competition alive. He said that such a campaign would not be sustainable. “I’m probably going to continue to use the thing that I have a good relationship with, which is Google,” he said. “If you suggest that someone should go use Microsoft search, it’s like saying ‘You should go get a new best friend.’”

On utilise donc Google non pas parce qu’il est un outil phénomènal, mais parce qu’il est notre meilleur ami en ligne.

Un ami qui prend certains traits humains :

• la popularité des résultats est proche de notre nature de gossip-girls
• Google tend à intégrer dans une même boucle notre univers chaotique d’humain : on aime mélanger une recherche sur un sujet précis (Google Search) tout en zappant vers les actualités, (Google News) tout en mettant un post-it sur une page de magazine (Google Reader) tout en étant en communication (Gmail)

Sauf que Google n’est pas notre ami et que donc :

• on pourra le bouder à vie s’il nous déçoit (mauvaise interface ? un concurrrent proposant un meilleur service ?)
• on pourra l’attaquer en justice s’il nous trahit (vendre nos données au FISC ? ne pas effacer l’erreur qu’on a faite quand on était jeune et insouciant ?)
• on voudra le critiquer et le faire savoir le cas échéant (buzzer une rumeur en dehors de la boucle Google ? faire une rupture avec le système Google et communiquer via des serveurs “indépendants” ?)

Bref, en parla en 2008 de Love-marketing. Attention donc à ne pas oublier que tout comme n’importe quelle relation humaine, la touche “you’re dissmissed” est à portée de main.