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Seule Venise

Publié le 24 février 2009 par Pralinerie @Pralinerie

C'est Lune de pluie qui m'a donné envie de lire ce livre de Claude Gallay. Et je la remercie car ce fut une magnifique découverte.
Notre narratrice est dans le train pour Venise. Seule. Elle a décidé de partir pour le premier endroit venu plutôt que de rester encore dans son appartement à ressasser une rupture, un abandon. Les jours après la blessure sont là, durs, invivables, survécus. Elle ignore combien de temps elle restera sur la lagune mais elle a fait ce pas : une valise, un billet, une pension... La voilà à Venise, c'est l'hiver, c'est humide, c'est glacial. Elle commence par se perdre avant de trouver la maison de Luigi où elle va passer quelques temps. Là elle rencontre le prince, un illustre prince russe exilé de sa terre natale par la révolution, fou amoureux de l'exactitude et d'une prolétaire. Il y a aussi Clara, la jeune danseuse qui coule des jours heureux avec son amant. Heureux jusqu'à la première faille. On peut se quitter pour un ourlet à Venise. Luigi attend sa fille, elle doit venir pour Noël.
Au milieu, notre héroïne bien ordinaire tente de se reconstruire. Elle se promène. Elle raconte ses journées au prince et ses chocolats au Florian. Elle découvre aussi une belle librairie, petite échoppe gardée par une marionnette et son propriétaire, discret, amical, retenu. Venise est elle une ville de guérison ? C'est une ville de renaissance, de temps perdu, de livres lus et finalement d'expériences sans compte à rendre, sans jugements, une ville de solitude. C'est un moment où l'on se reconstruit en pensant aux autres, en oubliant de penser à soi, histoire de faire taire la douleur.
Ce livre se déguste, il n'est pas joyeux mais il est poétique, sensible. A découvrir !

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