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Affaire Pérol : "visiblement le Président n'a pas tout compris".

Publié le 28 février 2009 par Juan
Vendredi 27 février, Nicolas Sarkozy a voulu répondre aux critiques contre la nomination de François Pérol, son secrétaire général adjoint, à la tête des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne. Il a donc choisi le "meilleur", et "si on le fait, c'est parce qu'il ne reste plus que l'Etat".Et le Président de critiquer à son tour ceux qui lui reprochaient de ne rien faire hier et d'en faire trop aujourd'hui. Pas un mot sur le conflit d'intérêt ni ses mensonges sur cette nomination.  Nicolas Sarkozy n'a notamment "Le président de la République fait ce lapsus que je comprends très bien", a estimé le président de la commission de déontologie, Olivier Fouquet : "visiblement le Président n'a pas tout compris". M. Fouquet parlait des déclarations hâtives de Sarkozy à Rome, quand ce dernier affirma que la Commission avait donné son accord alors qu'il ne s'agissait que d'un avis personnel de son président. Pas tout compris ? Effectivement, le Figaro a publié vendredi soir le courriel qu'Olivier Fouquet a adressé aux membres de la Commission pour leur expliquer l'affaire. Un courriel édifiant qui révèle que le sommet de l'Etat ignore visiblement les règles de base de la déontologie des hauts fonctionnaires. "Chers Amis, M. Guéant a demandé vendredi soir 20 février des informations sur le caractère obligatoire ou facultatif de la saisine de la commission et sur la jurisprudence de celle-ci. En l'absence de Mme Zobel, qui répond en principe aux questions des administrations sous le contrôle du rapporteur général, également absent, j'ai dû expliquer la distinction faite par la loi entre les saisines obligatoire et facultative et rechercher la jurisprudence sur les cabinets ministériels avec l'aide de Magali Comte. Tout ceci était difficile à comprendre pour mon interlocuteur qui m'a fait alors parvenir une lettre de M. Pérol expliquant qu'il n'entrait pas dans les hypothèses de saisine obligatoire. J'ai donc rédigé un brève missive qui d'une part expliquait la distinction faite par la loi entre les saisines obligatoire et facultative et qui rappelait la jurisprudence sur les cabinets ministériels. J'ai conclu en indiquant que si M. Pérol s'était comporté comme se comportent habituellement les membres des cabinets minstériels, la jurisprudence de la commission lui serait applicable. Je n'ai pas préjugé du cas personnel de M. Pérol que je ne connaissais pas. Le mardi à Rome, le Président de la République a annoncé que la commission avait été saisie et qu'elle avait donné un avis favorable. J'ai dû démentir et j'ai donné pour instruction à Magali Comte de démentir. Il en est résulté une confusion médiatique totale que je n'ai pu éteindre compte tenu de la réseve que je devais conserver. De guerre lasse, j'ai demandé mercredi matin à M. Guéant de rendre publique la lettre que je lui avais adressée en réponse à sa demande d'information. Vous trouverez ci-joint la lettre. J'attends avec impatience le retour d'Agnès Zobel et de Marie Picard pour les envoyer au front: je les surveillerai de l'arrière, bien à l'abri. Olivier Fouquet nomination de perol : Sarkozy répond aux critiques envoyé par politistution&alt;=rss

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