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Tabula rasa

Publié le 28 février 2009 par Alain Hubler

Salle à manger IKEA USAC’est l’histoire d’un mec qui pendant ces huit dernières années a été l’homme le plus puissant du monde. Un homme que tous les lèche-bottes qui ont quelque responsabilité politique ou économique dans ce monde rêvaient d’accueillir à leur table, à moins que ce ne soit l’inverse.

Un homme qui avait pour philosophe préféré Jésus-Christ dont il connaissait par cœur la table des commandements, même s’il ne les mettait pas souvent en pratique.

Un homme qui à une époque, mais avant sa conversion au protestantisme méthodique, ne se faisait pas prier pour rouler sous la table. Une conversion qui aura des conséquences politiques puisqu’il imposera une séance d’étude biblique avant que ses ministres ne se mettent autour de la table pour parler des choses sérieuses.

Un homme qui n’hésitait pas à envoyer des milliers d’hommes, des navires de guerre, des avions et tout le reste de l’arsenal de la première puissance militaire mondiale pour remettre à l’ordre ceux qui ne se contenteraient pas de manger les miettes tombées de la table du tout-puissant homme qu’il était.

Un homme qui ne jurait que par la table à injection létale pour punir, définitivement, les criminels et, parfois, des innocents.

Un homme qui fit ouvrir Guantanamo pour que les terroristes, ou les supposés tels, qui s’en sont pris à ses deux tours jumelles se mettent à table et avouent leurs crimes contre son pays, ses intérêts et sa religion.

Un homme qui ne savait pas trop bien se tenir à table mais avec qui il valait mieux y rester plutôt que de la lui retourner sur la tête.

Eh ben, ce mec, figurez-vous que depuis le 20 janvier dernier qu’il a quitté la Maison-Blanche, ce gaillard un peu tablard, n’a pas été foutu de se payer une table de cuisine et de salle à manger ainsi que les chaises qui vont avec. Du coup, Madame et Monsieur ne peuvent recevoir leurs amis. Mais en ont-ils seulement ?

Mais faut-y être con, quand on a eu le doigt posé pendant huit ans sur le bouton rouge de la guerre nucléaire, comment peut-on être assez crétin pour ne pas penser à se procurer trois meubles pour sa maison de retraite de Dallas ?

Allez Georges W., je ne suis pas un salaud, tu me fais un peu pitié, alors je te file l’adresse de l’IKEA de ton bled (7171 IKEA Drive Frisco, TX 75034) mais fais gaffe, ça ferme à 21 heures le samedi soir. Tu y envoies les sbires du Secret Service chargés de ta protection et tu n’oublies pas de demander à Laura de leur donner la liste des courses.

Et surtout, tu ne nous casses plus les pieds avec tes problèmes de table, toi qui n’a rien fait pour que les 2 à 3 millions de SDF étasuniens aient un toit pour en mettre une dessous.


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