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Chômeur et sarkozyste ? Difficile à vivre, non ?

Publié le 01 mars 2009 par Rebus

 Comme on a pu le voir lors de la publication des stats (peu commentées pour une fois par les ministres), le chômage continue d'avancer.

 Pendant longtemps, envers et contre tout, la droite umpopuliste attribuait cette progression à divers facteurs, la gauche, les 35 h,  ce qui pour un umpiste revient au même, voire à l'état providence et au gout prononcé des français pour la fainéantise.

 Pensez donc un peuple qui ne rêvait que de travailler moins, qui ne pensait qu'à ses loisirs... On avait donc bien à l'oeuvre une France décadente, dénoncée par tous les déclino cassandristes à la Baverez/Marseille, des gars persuadés que "c'était mieux avant".

Dur de savoir où exactement cet avant mythique se plaçait (san doute n'existait-il que dans leur imaginaire) mais, avec une bonne campagne made in Bouygues and co, la France d'après, celle de Sarkozy, l'Élu du Medef, verrait le jour. Une France ou l'on rognerait les privilèges éhontés des profiteurs/chômeurs et des bienheureux rmistes.

Une bonne cure de coups de pieds au cul façon "2 offres raisonnables sinon couic" et tout ce petit monde retournerait bosser, pour pas grand chose évidemment, mais en fermant sa gueule.

 53 % de votants ont donc choisi cette politique du coup de latte dans la tronche, du combat contre les chômeurs, plutôt que de combattre le chômage. Ok; la lobotomie continuelle des médias peut aider, mais ce choix a été fait en conscience par beaucoup.

Le problême, c'est de savoir ce qu'il se passe à l'heure actuelle, quand les plans sociaux se multiplient chez ces sarko votants. Qu'arrive-t-il à un casseur de fainéasse et bouffeur de rmiste lorsqu'il reçoit sa lettre de licenciement ?

Sur le coup, on imagine bien qu'il est un peu sous le choc, normal ; mais après ? Il entend son petit président promettre quelques mesurettes et dire "c'est la crise, c'est pas ma faute". Peut être l'approuve-t-il dans un premier temps et reste-t-il encore fidèle à ses amours droitistes.

Mais bientôt viendront les premières lettres de refus (quand il aura la chance qu'on lui réponde), le Pôle Emploi lui mettra la pression, lui faisant insidieusement comprendre que, franchement, il pourrait y mettre un peu de bonne volonté et tiens, vous reprendrez bien un peu d'offre d'emploi raisonnable ?

Là, notre ex électeur sarkozyste aura commencé à se rendre compte, mais un peu tard, de la réalité du quotidien des chômeurs. Les écailles lui seront peut être même tombées des yeux et il pensera que, en mai 2007, il aurait peut être dû réfléchir un peu plus longuement.

Pour paraphraser Juan, déçu du sarkozysme, que ressens-tu ?


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