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A propos de chaos, d'espoir et de management

Publié le 02 mars 2009 par Pierre Forthomme

En trame de fond de son livre, "Quand tout paraît chaotique, rien n’est encore perdu", Benoît Melet nous invite à repérer les nouveaux repères pour l’action au sein des organisations. Au travers de ces nouveaux repères, il s’agit de voir comment les conditions peuvent être créées pour que chacun dans l’entreprise puisse utiliser son environnement de travail comme levier de développement de soi. L’originalité de cette approche est de ne pas d’abord voir dans le collaborateur une ressource au service du renforcement de la performance de l’organisation – et qu’il conviendrait par conséquent de développer dans cet unique but - mais un « sujet » en chemin pour lequel l’organisation est elle aussi une ressource, une matrice qui peut participer à son développement.

Plus précisément, en acceptant de ne pas « instrumentaliser » complètement ses collaborateurs au profit unique de ses propres objectifs de performance, même s’il y restera toujours une part d’instrumentalisation –il n’y a pas d’angélisme chez Benoît Melet – l’organisation va pouvoir s’appuyer sur des collaborateurs dont l’autonomie de pensée et la maturité renforcées vont les rendre plus aptes à mobiliser leur puissance créative. Donc, un jeu gagnant-gagnant en définitive.

Pour faire vivre cette dynamique positive, l’auteur rappelle l’importance de quelques process clé de management (comme la mise en place de feed-back réguliers par exemple, l’existence d’un cadre clair et qui donne du sens, des enjeux explicites et motivants,…) ainsi que le rôle que les RH doivent retrouver dans le développement des talents. Les nouveaux repères proposés par Benoît Melet s’inscrivent dans le cadre précis d’un « management écologique et durable » qui autorise des espaces de respiration et facilite l’émergence d’alliances fécondes entre les « sujets » (et non pas les « acteurs » ) qui composent l’organisation. Là encore, il s’agit d’accepter de ne pas tous contrôler… pour pouvoir mieux piloter On le comprend bien, il s’agit donc pour les organisations modernes de trouver le juste équilibre entre contrôle et lâcher prise, entre programmation et émergence. C’est à ce prix qu’elles pourront s’appuyer sur des collaborateurs qui ne renonceront pas à chercher les conditions de leur épanouissement dans le quotidien de leur action managériale et opérationnelle, y puisant la source essentielle du développement de leurs talents.


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