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Isolés numériques

Publié le 03 mars 2009 par Veroniquer

Grille painPas ceux de lointaines contrées, pour une fois, mais ceux qui sont en France, et, plus particulièrement en Bretagne.

Information lue dans @brest qui publie et commente les résultats d'une enquête menée par le Laboratoire M@rsouin ("groupe scientifique qui effectue des recherches en sciences humaines et sociales sur les usages des TIC. Il se compose des laboratoires scientifiques des quatre universités, des deux grandes écoles bretonnes (TELECOM Bretagne, ENSAI) et de l’IUFM"), intitulée Qui refuse les TIC en Bretagne et pourquoi ? Comprendre grâce aux statistiques le non usage d’Internet.

Ce travail analyse les résultats de « Résidentiels 2008 », sondage auprès de 2000 individus résidant en Bretagne (Juillet 2008), ainsi que différents travaux menés en 2005, puis 2007-2008, sous forme d'enquête participative.

Le mieux bien sûr est encore de lire le document d'origine, parce qu'avec une enquête, il est important de connaître la méthodologie employée (elle détermine les résultats). C'est intéressant, car, en étudiant de si prés le profil de ces non usagers (âge, revenus, catégories socio-professionnelles, etc), on obtient un tableau incarné et précis.

Je ne vais pas vous donner à nouveau les résultats (consultables aussi bien dans @brest, que sur Créatif, ou directement sur le site de M@rsouins).

Je ne distingue que quelques éléments qui m'ont particulièrement intéressée:

1/ Comme facteur de frein à l'usage d'internet, son coût (même si ce facteur n'apparaît pas dans les tout premiers):

La capacité financière d'accès à la technologie à domicile ne se réduit pas au simple achat de l'ordinateur. Il faut également prendre en compte l'achat de logiciels, le coût lié à la maintenance, voire à l'accès à une formation. La connexion à Internet à elle seule représente un coût non négligeable et reconduit : tous les mois le ménage doit payer son abonnement. Ainsi, le coût pour les ménages modestes ou non (il peut tout aussi bien paraître élevé compte tenu d’autres postes de dépenses considérés comme prioritaires) est toujours un frein.

2/ Le fait que, même dans la population la plus âgée, internet n'est plus considéré comme méconnu, même par les non usagers et les réfractaires; c'est visiblement une attitude récente:

Le palmarès revient au commerce électronique (connu à 71%) , à la recherche d’informations (69%) et aux déclarations administratives (68%). En fin de liste on retrouve des usages comme l’écoute de la radio ou de la télévision, la location de films.

3/6 non utilisateurs sur 10 pensent ne jamais s’y mettre du tout, 2 sur 10 ne s’y mettront probablement pas.

Revenons sur ces faibles proportions d’intention d’usage et ce qu’elles cachent. Un individu n’envisagera utiliser Internet que si il se rend compte de ce qu’il peut faire avec. Ne pas savoir à quoi cela peut servir est la raison évoquée le plus souvent par les personnes qui n’utilisent pas les outils multimédias. Ne connaissant pas l’informatique, les personnes n’imaginent pas ce qu’il est possible de faire et donc n’y voient pas d’intérêt. Dès lors que l'objet reste abstrait pour elles, les personnes n'en ressentent pas le besoin, elles s'imaginent qu'il est difficile d'accès et, de plus, qu’il nécessite des compétences particulières.

Donc, je vous recommande la lecture de cette enquête. Pour ce qui est du point 3, je sens que je vais bientôt consacrer un billet à la question!

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