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Seed d’Uwe Boll

Par Geouf

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Résumé: Dans certains états américains, il existe une loi spécifiant que si un condamné à mort survit à trois décharges électriques de 45 secondes chacune, il doit être libéré. Lors de l’exécution du serial killer Max Seed, celui-ci survit à deux des trois décharges. Refusant de relâcher dans la nature un monstre ayant assassiné plus de 600 personnes en 6 ans, les responsables de l’exécution décident de le déclarer mort et de l’enterrer vivant. Une bien mauvaise idée, puisque Seed ne compte pas rester dans sa tombe…

 

Cela faisait un moment que je ne m’étais pas fait un petit Uwe Boll des familles. Mais mon côté maso a ressurgi cette semaine lorsque je me suis décidé à regarder ce Seed, que ce cher Uwe, jamais à court d’arguments, a voulu comme un film extrêmement brutal et dérangeant. Et le pari est réussi…pendant cinq petites minutes. Malheureusement, ce n’est pas grâce au génie de Boll, mais plutôt à cause de son manque de recul. En effet, le film s’ouvre sur des images d’un documentaire de la PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) montrant la façon dont son traités les visons lors de la fabrication de manteaux de fourrures (n’importe qui surfant un peu sur le net a déjà dû tomber sur ces images d’ailleurs). Des images réelles et insoutenables qui rappellent certaines scènes de Cannibal Holocaust, et qui sont mises ensuite en parallèle avec les tortures effectuées par Seed. Le problème, c’est que Boll n’est pas Ruggero Deodato et utilise ces images de façon purement gratuite, uniquement pour faire parler de son film, pas au service d’une quelconque réflexion.

Une fois cette introduction choc passée, et bien on retombe dans du Boll classique, soit un film mal foutu, mou du genou et sans aucun rythme. C’est long, très long (et pourtant le film ne dure qu’une heure vingt) et on s’ennuie ferme à suivre les tourments du pauvre Michael Paré (encore un acteur paumé que Boll a réussi à convaincre on ne sait comment de jouer dans son film) qui enquête pour remettre Seed en prison. Uwe nous promet un film brutal ? Tous les meurtres sont soit hors champ, soit racontés au travers de coupures de journaux (!). Il nous promet un film dérangeant ? On assiste à la scène de torture la plus cheap du monde, dans laquelle Seed tapote (j’insiste bien, il tapote) avec un marteau sur la tête d’une femme attachée. Vive le comique involontaire… Et ne parlons pas du final, censé glacer le sang du spectateur, mais en fait d’une stupidité à toute épreuve : Seed capture la femme et la fille du héros, tue la femme, force le héros à se suicider pour épargner sa fille, et enferme la gamine dans sa cave pour la laisser mourir à petit feu. Bien sûr, c’est horrible. Sauf qu’il fait ça dans sa maison, là ou il a été arrêté la première fois, donc forcément le premier endroit dans lequel les flics vont le chercher (quoique, apparemment il a fallu au héros plusieurs mois avant de se décider à retourner dans cette baraque, peut-être que les flics sont aussi stupides que dans une production Besson…).

Bref, avec Seed, Boll fait du Boll : il énerve par son manque de recul, il fait (un peu) rire involontairement et surtout il endort très rapidement son audience…

Note : 0/10 


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