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Analogic Travel Clock

Publié le 11 février 2009 par Maximgar


 

 

 

Analogic Travel Clock, les retards du calendrier

Le temps qui passe n'a déjà plus le goût de la mousson. Et s'il en conserve un parfum silencieux, celui-ci s'assoupira bientôt dans la nuit, sous le chant d'insectes en proie aux oiseaux chasseurs. De la montée des eaux de rouille, Radjen a sauvé une vieille horloge, dont le coucou ne se tire plus qu'à midi pour quatorze heures, en crissant sur sa poulie. Il la nettoie aux douze coups de minuit de la musique mécanique de son engrenage qui part de travers, mais part quand même.

Il ne verra pas la nuit passer. Il ne verra pas Itkila non plus. Mais cette dernière comprenant qu'il remet sur pied la boîte pour elle et qu'elle s'émerveillera autant de la trotteuse et des plus lentes que du volatile fêlé, elle ne dit rien. Elle se tient discrètement dans la nitescence de son sari, le sourire en cachette.

A des heures de décalage, ou aux méridiennes décalées de là, sur ces crans de la journée qui tient encore, en retard sur sa vie et sans le goût de mousson. Joël entend les rumeurs sur l'Adour... que depuis toujours, tu l'aimes... ou bien c'est ce qui s'évade des écouteurs. Qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour qu'on lui redonne cinq minutes !

L'air suffoque encore de pluies grondantes. Et les rumeurs ne lui disent rien qui vaille, qu'elles viennent du fleuve ou des chansons. Joël se lance, contre la montre à gousset, dans une tentative désespérée de réparer le tout et les chaînes. Et les habitudes, parce qu'une aubade à l'heure de la sérénade, ou à l'heure tout court, c'est dépassé de quelques années.


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