Des souris et des parisiennes

Avec ma collègue, on vient de se découvrir un nouveau super pouvoir : on attire les souris. Les vraies, celles avec les moustaches, là. Parce qu'en une semaine, on en a déjà croisé deux.

Tout a commencé au Monoprix où nous allions chercher notre pitance pour le déjeuner. Alors que nous discutions devant le rayon fruits et légumes sous vide, je vois passer un mini truc par terre. Ma collègue fait un bond et me saute dessus.

Moi : Hiiiiiiiii, c'était quoi

Elle : Hiiiiiiiiii, une souris

Moi : Ok...Je vais pas acheter de fruits et légumes frais alors.

Oui parce que je sais pas trop où elle est allée fourrer ses petites papattes la souris et comme ces animaux ont tendance à laisser de charmants petits souvenirs sur leur passage, je n'étais pas super tentée à l'idée de manger des aliments qui auraient pu être contaminés.

Alors que j'avais passablement oublié cette histoire vu que c'est quand même pas un truc fascinant non plus, il y a eu récidive. Hier soir, on se fait un petit afterwork dans un bar de St Lazare. Soudain, collègue se met à crier : « Hiiiiiiiii une souris ! ». Je me retourne et que vois je quasi à mes pieds ? Une trognonne souris qui court dans tous les sens. Oui parce que quand même, les souris, c'est sale mais mignon. Du coup, on a passé le reste de la soirée à la guetter, à crier « oh, la souris ! » dès qu'on la voyait ce qui, je le sens, a légèrement stressé les gens alentour qui, du coup, mangeaient et buvaient les pieds en l'air, au cas où. Il n'empêche que du coup, on a blagué avec lesdits gens, c'est pas donné tous les jours de communiquer avec des autrui inconnus à Paris. Je sens que le serveur était un poil stressé aussi, ça doit pas faire bonne pub des « hiiiiiiiii, la souris, elle est lààààààààà ! ».

Dans notre histoire, nous avons bien sûr la chance :

- de ne pas avoir peur des souris (parce que Collègue a peur des pigeons quand même alors que moi, ils me dégoûtent, juste)

- de ne pas avoir marché dessus (la pauvre)

- qu'elle n'ait pas grignoté mon sac Lancel, je l'aurais mal pris.

- ni mon manteau

- et qu'elle n'a pas non plus crotté sur mes affaires.

Ok, c'est pourri comme superpouvoir (comme tous ceux que j'ai détecté chez moi jusqu'à présent). Mais elle était quand même super trognonne la souris, juste un peu trop speedée pour que je la prenne en photo.

Moralité de l'histoire ? Aucune, juste que des souris à Paris, y en a partout, faut pas se leurrer. Même que des fois, quand on a l'impression que le rail du métro a bougé, c'est qu'une souris vient de passer. N'empêche que cette histoire aurait été drôlement moins kawai avec un rat ou un mulot.