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Un dimanche au bord de l'autre; Françoise Guérin

Par Sylvielectures
Un dimanche au bord de l'autre; Françoise GuérinFrançoise Guérin m'a proposé de lire à haute voix un des textes de ce livre quand il était encore en voie de parution...
Je lui ai répondu que l'aventure me tentait bien même si elle me faisait un peu peur...
Mais finalement, avec l'aide de Franck Garot , j'y suis arrivée... et on peut écouter cette lecture ici.
C'est le début de la nouvelle qui court tout le long du recueil et qui ponctue ainsi la lecture des différents textes proposés.
Ce recueil de nouvelles parle de la folie souvent, du mal être, des gens qui souffrent ou qui dérapent, des soignants aussi .
On y trouve des textes tendres, drôles, ou poétiques, d'autres plus crus, un peu sauvages, qui nous font rire ou nous dérangent en nous menant dans les contrées de l'étrange de la psyché.
J'ai lu ces textes au compte gouttes et j'en ai apprécié plus d'un. Il m'a semblé que deux d'entre eux sortaient vraiment du lot.
C'est sans doute une question de sensibilité. Ils m'ont touchée, par la beauté des mots et des phrases, par le sens du rythme, qui nous plonge dans une ambiance et une atmosphère particulière.
On a l'impression d'affleurer une réalité qui nous est étrangère, en particulier dans "Un dimanche au bord de l'autre",texte particulièrement bien nommé, et qui est devenu le titre du recueil. ' C'est un très beau texte!
"La robe rose de Rose est un peu trop légère pour la
saison, surtout si l’on considère qu’il pleut. Saleté de
pluie qui tombe jusque dans le salon, sur le canapé de
bois vert où attend Rose. S’il pleut dans le salon, c’est
peut-être que ce n’est pas un salon mais Rose l’ignore"
J'ai également beaucoup aimé "Métaphore" :
"Jusque là, pas un pli, jour après jour. Elle parle. Elle
croit dire. Fidélité des mots qui glissent, lisses, dans les
replis charnus du silence. Ce silence les contient, lui qui
sait qu’il ne sait rien, elle qui ne veut pas savoir qu’elle
sait. Elle file la métaphore, de tout son être, de tous ces
mots qui servent à ne pas dire. La phrase, ourlée, tissée
serré, ne laisse rien échapper. Jusqu’au jour…
Un accroc. Le bas file. Escarmouche de mots, coup
d’ongle incisif dans la maille phrasée du discours,
brillant, poli, maîtrisé. La métaphore déchirée laisse
entrevoir l’indicible. Les mots s’en échappent, ahuris,
embarrassés. Certains n’ont jamais vu la lumière"
L'avis de cuné,
Celui de cathulu,
On en parle aussi sur lekti-écriture.com
Un bel article de Christine Jeanney sur culturofil,
Françoise Guérin nous prévient :
"Cher ami lecteur, mon prochain livre est sous presse. Je réalise que j’ai beaucoup pensé à toi, en l’écrivant. C’est un recueil de nouvelles mais le hasard n’a pas présidé à son agencement. Les rares personnes qui l’ont déjà lu pourront témoigner de ce que les textes suivent un fil imaginaire, se répondent, alors même qu’ils sont très différents. Il serait désolant que tu lises la fin avant le début"
Elle nous parle aussi de ce livre avec humour ici :

Jetons un coup d’œil, à présent, sur l’étiquette de composition :

Tendresse : 42% (non désossée)

Férocité 17%

Humour noir : 33% dont très noir 8%

Cocasserie : 10%

Frisson d’allégresse : 12%

Poésie : traces

Révolte : 13%

Nostalgie : 8%

Suspense : 34 %

Entourloupes : 40%

Fantastique : 0,2 %

Polar : 23%

Rage non filtrée : 18%

Culture psychanalytique : 3%

Ce livre est garanti sans ajout de cognitivo-comportementalisme.


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