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Quelle motivation ont trouvé les Blacks pour se surpasser pendant ce Mondial ?

Publié le 30 août 2007 par Pierre Salviac

A une semaine du coup d’envoi de la Coupe du monde 2007 tout le monde est d’accord considérer que la Nouvelle Zélande est la mieux armée pour remporter le trophée William Webb Ellis que les australiens, deux fois vainqueurs, ont baptisé "Bill".

Certes les All Blacks n’ont gagné qu’une fois la finale en 87 lors de la première édition jouée sur leur sol, édition à laquelle n’était pas invitée l’Afrique du Sud pour cause de politique d’Apartheid. Mais 5 qualifications pour les demi-finales au moins en 5 éditions, et deux finales donnent de la crédibilité au statut de "favoris" des All Blacks.

Au-delà de la qualité de leur jeu et de leurs joueurs ce qui m’impressionne personnellement c’est la capacité des néo-zélandais à placer les grands matches auxquels ils participent dans un contexte affectif qui exhibe au maximum les valeurs humaines.

Un exemple ? Le trophée Gallagher, du nom d’un ancien capitaine tombé au champ d’honneur pendant le grande guerre. Chaque fois qu’un test est joué sur le sol français ils vont en pélerinage sur les lieux où sont enterrés les soldats néo-zélandais venus défendre la liberté des nations envahies par l’Allemagne nazie, où portent sur le maillot noir un coquelicot en leur mémoire.

Avant de quitter le pays pour participer à cette Coupe du Monde en France ils viennent de se donner une raison de plus d’être à la hauteur de l’évènement. Cette fois, c’est pour faire honneur à tous les anciens All Blacks auteurs de tant d’exploits sur le sol européen. Ainsi donc, avant de quitter Auckland, chaque joueur a reçu une capsule contenant un peu de terre des stades où se sont au cours de l’histoire 10071 internationaux néo-zélandais.

C’est vrai qu’à l’heure du rugby-fric ces attentions peuvent paraître dérisoires. Mais cela fait appel à tant de sentiments que les Blacks, dont le maillot (tenue numéro 1) est toujours aussi noir en dépit des fantaisies du marketing des équipementiers, ont une raison de plus de se surpasser pendant ces semaines à passer en France.

Et à moins d’un "empoisonnement", comme avant la finale 95 devant les Springboks, je ne vois pas comment faire pour les déstabiliser.


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