Obama a fait honneur à la conscience humaine

En annonçant la fermeture de Guantanamo, Obama a fait honneur à la conscience humaine. Avec Guantanamo la justice était fondée sur la revanche, la haine et le permis de torturer. Elle pourra maintenant se reposer à nouveau sur le Droit et le respect de la personne humaine.
Il s'agira désormais de faire entrer dans le cadre des Conventions de Genève le statut des prisonniers et d'engager, pour les Etats-Unis, la reconnaissance de leur responsabilité dans les traitements infligés aux personnes dont l'humanité même a été niée.
Il faut rendre hommage à toutes celles et ceux qui n'ont jamais cessé d'alerter les opinions : cette victoire est aussi la leur. Guantanamo avait ruiné la crédibilité de ceux qui avaient prétendu apporter la Démocratie par la violence comme mode de gouvernement du Monde. En ce sens, il faudra sans doute considérer la fermeture de Guantanamo comme l'acte I de la fin de la guerre en Irak.
Et il était temps, car combien de restrictions des libertés, de diminution des droits – y compris en France – au nom de la « lutte contre le terrorisme » ? Avec la multiplication des fichages, la chasse aux sans papiers, la mise sous contrôle de la justice et des médias on assiste, partout en Europe, aux dégâts du tout sécuritaire.
Il est temps pour les socialistes de proposer une autre vision de la société, fondée sur la déclaration universelle des Droits de l'Homme. Une société qui sait que sa propre sureté autant que celles de ses citoyens repose sur le progrès social, l'émancipation et l'épanouissement des individus.
Par Pouria Amirshahi
Secrétaire National
« Droits de l’Homme »