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Service minimum

Publié le 25 février 2009 par Patjol
On ne parle de service minimum que pendant les périodes de grandes grèves, donc à chaud. Moi je préfère vous en parler à tête reposée. Je considère ce sujet comme important, et il me semble possible de s'accorder sur certains principes comme par exemple :
  • Le droit de grève est un droit d'expression inaliénable
  • Le droit de travailler pour les non-grévistes doit, lui aussi, être respecté
Il me semble aussi indispensable de préciser certains aspects des services publics : Ils sont financés par la collectivité, en vue de rendre un service au plus grand nombre. La plupart des services publics sont essentiels. Vitaux pour les personnes ou pour l'économie, donc pour la société toute entière.
On a vu que les services publics sont financés par la collectivité. Elle peut donc en définir les modalités et avoir certaines exigences de continuité, comme pour n'importe quel contrat. Il ne me semble donc pas anormal, n'ayons pas peur des mots, de restreindre le droit de grève de ceux qui assurent les services publics, quand ces services publics sont indispensables (J'insiste sur ce point). Que je me fasse bien comprendre : Je ne parle pas de limiter leur droit de grève parce qu'ils ont la sécurité de l'emploi ou parce qu'ils seraient des « privilégiés ». Cette limitation du droit de grève ne se justifie que par la responsabilité qui incombe à ceux qui assurent un service essentiel au public. Il me semble bien évident que la collectivité doit payer cette continuité des services publics et que ça doit se traduire dans la rémunération de ceux à qui on restreint le droit de grève. Dernière précision : Il s'agit de limiter le droit de grève pour assurer un service minimum, pas de supprimer ce droit de grève comme c'est le cas pour les militaires.
Pour revenir sur la loi du 21 août 2007, elle nous a été faussement présentée par Sarkozy et le gouvernement Fillon comme une loi sur le service minimum. Elle ne garantit aucun service minimum. Elle institue des règles pour le dialogue social et pour l'expression de la démocratie dans les entreprises qui assurent les transports publics terrestres. Les grévistes doivent se déclarer 2 jours à l'avance, par exemple. C'est une bonne loi parce que le dialogue social mérite d'être amélioré et préféré au conflit. Mais elle ne résout pas le problème. Ce n'est pas une loi sur le service minimum, c'est une loi minimum sur le service.



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