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Proces azf : quand le depute-maire de toulouse pietine la deontologie des avocats et les droits des victimes au benefice de son ideologie...

Publié le 09 mars 2009 par Toulouseweb
 

PROCES AZF : QUAND LE DEPUTE-MAIRE DE TOULOUSE PIETINE LA DEONTOLOGIE DES AVOCATS ET LES DROITS DES VICTIMES AU BENEFICE DE SON IDEOLOGIE...


La vidéo du sujet que TLT a consacré vendredi dernier au Conseil municipal, et qui est mise en ligne sur le site de Toulouse Pour Tous, n’est peut-être pas assez explicite de ce qui s’est passé, et cela mérite donc que nous y consacrions en quelques lignes supplémentaires. Le député-maire de Toulouse a décidé, voici quelques semaines, que la Mairie se porterait partie civile dans le procès AZF.Concrètement, cela n’aura pas de réelle conséquence, il s’agit d’une posture politique et médiatique destinée à faire plaisir à une association de sinistrés politisée, dont les responsables ont fait campagne pour la liste des partis de gauche aux municipales.
Précisons que nous avions, à l’époque, négocié de consistantes indemnités – 87 millions d’euros – que Total a versées à la Ville depuis belle lurette, pour tous les sinistres subis par la collectivité municipale à cause de l’explosion. Du fait de la décision de mon successeur, la Mairie a dû choisir il y a peu un avocat, et son choix s’est porté – sans doute un hasard ! – sur un camarade du PS, Christophe Lèguevaques, qui s’est distingué, ces dernières années, par de multiples procès qu’il a intentés à la Ville (quand nous étions aux responsabilités bien sûr) et qu’il a pour la plupart perdus. Cette connivence politique est assez grossière, mais elle prête plutôt à sourire, et ne pose pas vraiment problème. Le vrai problème est ailleurs, et c’est ce que nous avons exprimé en Conseil municipal par la voix de ma collègue Chantal Dounot-Sobraquès : Monsieur Léguevaques était, jusqu’à quasiment la veille de l’ouverture du procès, l’avocat de plusieurs sinistrés à partir du moment où il est devenu l’avocat de la Mairie, il les a laissés tomber et n’a plus assuré leur défense alors que le moment devenait crucial. Peut-être, les émoluments versés par le contribuable municipal, soit 75.000 euros, pour cette instance inutile, étaient-ils plus intéressants que ce que pouvaient lui payer les sinistrés ? En catastrophe, le matin même du procès, le Bâtonnier de l’Ordre des avocats a du désigner un nouvel avocat pour ne pas laisser sans défense les sinistrés ainsi abandonnés, et il a protesté de la situation contraire aux règles les plus élémentaires de la déontologie. Il aurait suffi que la Mairie prenne, pour une procédure sans aucun enjeu pour elle, un avocat libre de tout engagement professionnel vis-à-vis de ce procès, parmi le gros millier d’avocats que compte le Barreau de Toulouse, et cela n’aurait porté tort à aucun Toulousain. Comme quoi, l’excès de politique peut avoir de dommageables conséquences..
Jean-Luc MOUDENC, Ancien Maire de Toulouse de 2004 à 2008
Date
Du 09/03/2009 au 14/03/2009
Site Web
Plus d'infos sur www.toulousepourtous.org


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