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Génération désenchantée

Publié le 10 mars 2009 par Beniouioui

Génération désenchantée " Tout est chaos à côté; tous mes idéaux, des mots abîmés; je cherche une âme qui pourra m'aider. Je suis d'une génération désenchantée."

Cette rengaine tubesque de Mylène Farmer doit maintenant sévèrement trotter dans la tête de Martin Hirsch. Martin Hirsch a en effet lancé lundi 9 mars une grande concertation qui doit aboutir à une nouvelle politique de la jeunesse favorisant l'autonomie.

Car 20 ans après Mylène Farmer, la jeunesse semble toujours aussi désenchantée. Les différentes études, sondages et autres analyses l'attestent : la jeunesse de France détient le record européen du désespoir. Et c'est bien triste.

Dans un précédent article, BeniNews mettait en parallèle le taux d'incroyance de la France et le très fort taux de pessimisme de sa jeunesse. Comment être heureux quand on n'a aucune perspective de transcendance? Le pape Benoit XVI l'exprime très clairement dans son encyclique et l'a encore redit récemment : "les jeunes ont besoin d'espérance [...]. La jeunesse constitue un moment où mûrissent les choix décisifs pour le reste de la vie". Et la spiritualité offre la réponse à ce besoin d'espérance.

La plupart des politiques publiques proposées pour répondre au malaise et au mal-être de la jeunesse restent bien souvent matérialistes. Si l'emploi, l'éducation, le logement, l'indépendance financière sont sans doute des thèmes nécessaires, ils sont insuffisants. L'Homme a également des besoins immatériels qu'il faut satisfaire : la foi, l'espérance, la charité.

L'Église a donc un rôle crucial à jouer dans le réenchantement de la jeunesse. Si nous souhaitons que la jeunesse trouve des réponses, il faut aider et pousser l'Eglise à se faire entendre afin qu'elle puisse apporter son message d'espérance. Pour qu'elle ne cesse pas d'être cette "âme qui pourra [nous] aider" que cherchait tant Mylène Farmer.

Pendant les 4 mois de réflexion de la commission mise en place par Martin Hirsch, n'hésitons pas à rappeler régulièrement, à marteler même, que la jeunesse n'a pas uniquement besoin d'un emploi ou d'un logement mais qu'elle est aussi cruellement en manque de sens, de conscience et d'espérance.

Pier-Giorgio Frassati, bienheureux mort à 24 ans, criait que " Vivre sans foi, sans un patrimoine à défendre, sans soutenir dans une lutte continue la vérité, ce n'est pas vivre mais végéter. Nous ne devons jamais végéter mais vivre."

A l'image de ceux qui affichent leur foi sans fard et qui se disent un jour " lève-toi et swingue", soyons sûr que l'espérance chrétienne conduira la jeunesse au bonheur et à la joie.


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