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Demain soir, je serai enfin un auteur normal !

Par Georgesf
Demain soir, le  Salon du livre de Paris ouvre ses portes, mais attention, seule une petite élite y sera invitée : dix ou vingt mille personnes. J'y serai donc, faut-il le préciser, roooh. J'y serai pour être normal.

Je me promènerai dans les allées comme un écrivain normal : le menton moqueur, l'oeil condescendant, je croiserai quelques amis que je ferai semblant de ne pas reconnaître, je me composerai une tête de couverture de Lire*, je serai un écrivain normal. Je m'arrêterai devant les stands les mieux garnis (plus il y a de canapés, meilleur est le champagne, c'est une loi), je me gonfrerai en faisant semblant de chercher quelqu'un dans la foule, ou en appelant l'horloge parlante sur mon portable.
Si on m'interroge sur les chiffres de vente de mes derniers livres, je lèverai les yeux au ciel sans un mot (mais très haut, le ciel, qu'on se comprenne bien, hein !). Si on me demande ce que j'écris, je répondrai, en baissant la voix "Un nouveau roman bien sûr. Un gros cheval, très gros. Je ne peux pas t'en parler tellement c'est chaud."
Si on me parle de mon blog, je soirirai, condescendant. Vivement jeudi, que je sache ce que ça fait d'être un écrivain normal.

Je serai présent tout le samedi et tout le mercredi.

Le mercredi, je serai moins joignable, car je donne une lecture publique, suivie d'une interview :

FICTION FRANçAISE CONTEMPORAINE

Georges Flipo,

Le film va faire un malheur (Castor astral)

• 12h30-14h30 - Lecteur Studio SNCF (G80)


A 11 heures, je serai au stand de l'Atelier du Gué, jusque midi. Venez m'y retrouver, si le coeur vous en dit. Ce sera au Stand R63.

Le reste du temps, je serai en vadrouille dans les couloirs, avec de très fréquents passages au stand du Castor Astral,  stand S 60 qui publie mes romans. Ils auront mon numéro de portable pour m'appeler si vous êtes impatient de me rencontrer. Vous me verrez accourir, vite, vite, un lecteur ! Normal, je vous dis. Entièrement normal.

Ceux qui souhaitent, le samedi ou le mercredi, des dédicaces pour mes recueils de nouvelles doivent m'en prévenir, pour que je les apporte (= La Diablada, L'Etage de de Dieu, Qui comme Ulysse). En effet, Anne Carrière, mon éditeur qui publie mes nouvelles, n'a pas souhaité prendre de stand au salon cette année, pour des raisons très défendables.

*Lire : toujours pas de billet sur mes oeuvres dans le magazine Lire. Ils ne doivent pas me connaître, ou ignorer que je suis un écrivain normal.

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