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Réaction dans le monde de l’éducation (3/4)

Publié le 13 mars 2009 par Sheumas

Citation:

Il est peut-être rassurant et plus « transparent », au seuil d’une année et d’une salle de classe, de jeter le filet finement maillé de ces « compétences ». Mais ce « cérémonial » et cette pratique n’éloignent-ils pas beaucoup l’enseignant de son véritable but ?
Lui faut-il réduire l’enseignement de la Littérature et du français à des objectifs si délimités et forcément réducteurs ? En filtrant ainsi les contenus, le professeur ne risque-t-il pas, sous prétexte de mieux évaluer les élèves, de stériliser la matière et de la leur rendre encore plus rébarbative ?

Ce sont des évaluations ponctuelles, exceptionnelles d'où ton terme de "cérémonial". Elles n'éliminent en rien, du moins j'ai l'impression, tes évaluations traditionnelles (si toutefois les évaluations de chacun d'entre nous peuvent être "traditionnelles"). Si ??? Certes, c'est une évaluation bilan ou diagnostique supplémentaire tout comme le bac, le brevet... ou... et je pense que c'est à cela qu'il faudrait le comparer, les tests d'entrée en 6ème et seconde (J'ADE).
Question bête : je croyais que ces socles communs de compétence étaient clairement distincts des programmes et n'étaient qu'un seuil a minima et que donc ils ne changeaient en rien nos méthodes habituelles ? Je me suis trompé ? De toute façon, même si j'ai raison, je n'aime pas ce "a minima", toujours une bonne raison pour en faire moins quand les pédagogues et les neurologues disent qu'il faut toujours demander plus (mais un "plus" atteignable) si on veut avoir plus.
Personnellement, ce qui me préoccupe le plus c'est : est-ce qu'on va se laisser le temps de jauger, de juger, d'interpréter les résultats, d'agir en conséquence... Et là, je n'en suis pas sûr du tout. J'ai plus peur à ce niveau là.
Pour le reste, garde à l'esprit les fonctions premières de l'enseignement édictées par toi-même ci-en-haut. Qui oserait nous demander d'évaluer nos élèves sans leur avoir rien donné à butiner avant ??? Je n'y crois pas. En tout cas, je n'ose pas croire que ce soit possible.
Je reviens très rapidement sur ton mot "rébarbatif". Quel que soit le programme, je ne suis pas sûr qu'on soit beaucoup à accepter d'être rébabatif. Qu'on le soit malgré nous, peut-être... mais volontairement, ce serait le comble. Ce serait en inadéquation avec nos vocations, notre matière, notre culture. On ne se laisserait naturellement pas l'être. Je ne parle pas de révolte. Juste d'une insoumission naturelle et propre à notre condition, notre culture.

Citation:

Ou alors, peut-être que rompus à l’exercice des claviers et des SMS, ils trouveront finalement un plaisir paresseux à envisager le subtil travail d’écriture, de réflexion et d’élaboration de la pensée à travers la grille réduite d’un nombre défini d’items à valider…

Ils n'aimeront pas plus que nous l'exercice. Tout au plus ils trouveront que ça change. Peu d'élèves aiment, de toute façon, être évalués. Après, préfèreront-ils ces évaluations aux dictées ou aux expressions écrites... Je n'en sais rien et ne suis pas sûr que ce soit là-dessus qu'il nous faut réfléchir.

Réaction dans le monde de l’éducation (3/4)


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