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Une victoire qui se fêtera au pastis

Publié le 16 mars 2009 par Jacqueline Favez & Yves Blanc
Ce week-end, Sébastien Loeb et Daniel Elena ont remporté haut la main le Rallye de Chypre, troisième manche du Championnat du monde 2009 de la spécialité. Cette épreuve comportait deux particularités: la première, c'est qu'elle est en principe répertoriée dans la catégorie "rallye terre". A ce titre, les voitures des concurrents devaient réglementairement arborer les règlages (suspensions, freins, etc.) et les pneus pour cette surface. Mais le premier jour, seules des routes en asphalte étaient au programme. Cherchez l'erreur...
S'élancer sur du bitume bien lisse avec des pneus profilés pour la terre promettait bien des surprises. Limite dangereux, cette affaire-là. Mais finalement, les équipages se seront relativement bien sortis de cette journée piège. Sébastien Loeb (était-il le seul?) avait choisi de jouer avec ce fichu règlement en montant effectivement des pneus "terre" mais en les choisissant usés, donc avec moins de profil et se rapprochant de plus en plus des pneus "asphalte", au fur et à mesure qu'ils s'abimaient encore sur les routes chypriotes. Malgré tout, il y a de quoi se poser quelques questions sur le but des responsables du championnat qui semblent vouloir chercher à tout prix le spectacle (en pneus "terre" sur l'asphalte, les séances de glisse étaient assez probables). On verra bien si ce genre de bizzareries revient au menu de cette saison ou de la suivante...
L'autre particularité de ce rallye, c'est que Sébastien Loeb et Daniel Elena avaient la possibilité d'y remporter leur 50e victoire en Championnat du monde des rallyes, ce qu'ils ont fait. Et, alors qu'ils faisaient la course en tête depuis la première épreuve chronométrée, les deux compères ont dû répondre un nombre incalculable de fois à cette question: ça vous fait quoi, cette 50e victoire?
Et la réponse de Sébastien Loeb a été plus ou moins la même pendant tout le week-end: c'est bien oui, mais ce n'était pas un but en soi, je ferai le compte au moment de prendre ma retraite. Mais le Français a ajouté une petite variante pour l'émission Stade 2: Cinquante victoires, ce n'est pas un chiffre que je cherchais particulièrement à atteindre. "Et Daniel, lui, c'est cinquante-et-un, qu'il veut."
Comme quoi, même "exilé" depuis plusieurs années en terre vaudoise, le copilote le plus capé du monde reste très attaché au pastis. Et on pourrait ouvrir les paris pour savoir si, lorsque cette 51e victoire arrivera, c'est bien du "jaune" qui sera débouché, et non du champagne. Et s'ils oseront le faire déjà sur le podium...
Jacqueline

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