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Les Carnets de Douglas - Christine Eddie

Publié le 16 mars 2009 par Clarabel

carnets_de_douglasRomain Brady est né avec une cuillère d'argent dans la bouche mais il a aussi eu une enfance malheureuse. A dix-huit ans, il décide de quitter son palais doré, s'enfuit dans la forêt et ne donne plus signe de vie à sa famille qui le croit mort. De son côté, Eléna Tavernier est la fille unique d'un couple qui se chamaille souvent, la mère décède très tôt et l'enfant va trouver refuge dans un monastère avant de prendre son envol en travaillant près d'un médecin où elle cultive son amour des plantes. Un jour, dans la forêt, elle rencontre Romain  qui se fait appeler Létourneau, avant d'adopter le nom de Douglas (qui symbolise l'arbre le plus solide), suggéré par Eléna.
De leur amour, va naître une petite Rose. Puis une tragédie vient les frapper. Douglas va retourner dans ses bois, confier son amour à un mélèze et parcourir le monde. De son côté, Rose va grandir auprès du docteur Patenaude et d'une institutrice juive, Gabrielle Schmulewitz. Et j'arrête d'en dire plus !

C'est comme un conte qu'on nous raconte, il était une fois deux pères, deux mères, un enfant et un arbre. Une histoire qu'on pourrait nous lire le soir, qui parlerait donc d'amour, de nature et de musique. Le rythme, soutenu par des chapitres courts, rend la lecture agréable et virevoltante. (Et l'expression 'comme dans un film' est d'ailleurs très appropriée !)

En fait, le roman de Christine Eddie est tendre, beau et dramatique, il cache aussi une profonde richesse. J'avoue qu'au début j'étais moyennement emballée, j'avais un peu le souffle court d'entrer dans cette histoire qui dégainait son débit à cent à l'heure. D'ailleurs j'ai largement préféré la deuxième partie du roman, une fois les présentations faites, les personnages échappés de leur prison et enfin installés à Rivière-aux-Oies (j'adore ce nom !), un petit coin perdu, qui a aussi son importance, et qui va connaître son lot de mutations.

J'ai aimé également le côté sauvage, fou et amoureux des personnages. Leur choix. Leur sacrifice. Leur abnégation. Car finalement ce livre est une agréable surprise, un roman captivant, sans parfum à l'eau de rose, où l'histoire est simple, et en même temps elle est épanouissante, elle apaise et elle donne des envies de déployer les ailes. C'est un ouvrage qui ne manque pas de charme, et qui se révèle un compagnon idéal pour quelques heures de lecture-plaisir.

Editions Héloïse d'Ormesson, 2009 - 188 pages - 18€

- Gagnant - Prix France-Québec
Le roman de la québecoise Christine Eddie recevra jeudi 19 mars le Prix littéraire France-Québec remis par Patrick Poivre d'Arvor.
Créé en 1998, le prix littéraire France-Québec souligne l'excellence du roman contemporain québecois.
- Finaliste - Prix des libraires du Québec
- Finaliste - Prix de création littéraire de la Ville de Québec
- Finaliste - Prix des abonnés du réseau des bibliothèques de la Ville de Québec


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