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Les acteurs économiques et sociaux appellent à des actions concrètes, cohérentes et solidaires au niveau européen pour sortir de la crise !

Publié le 18 mars 2009 par Ressol

Les Comités économiques et sociaux de l’Europe ont débattu avec le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et les Commissaires Vladimír Špidla et Joaquín Almunia, du plan de relance européen et des mesures appliquées dans les Etats membres pour regagner la confiance et sauvegarder les emplois en Europe.

Le président du Comité économique et social européen (CESE), Mario Sepi, à l’initiative de cette seconde conférence sur la crise financière, a souhaité ce débat avec la Commission européenne, le CESE et les Comités économiques et sociaux nationaux car ces derniers offrent une expertise de terrain inestimable lorsqu’il s’agit d’évaluer l’efficacité des mesures mises en œuvre dans chaque Etat membre. Au total, 14 présidents ou secrétaires généraux des Conseils économiques et sociaux des Etats membres ont participé à la conférence.

Dans son discours d’ouverture, le président du CESE a salué les actions de la Commission européenne en matière de relance mais souhaite que l’aide apportée aux banques ait un véritable impact sur l’économie réelle et que les citoyens en ressentent directement les effets. Le président du CESE appelle à une véritable coordination et solidarité européenne, actuellement mises à l’épreuve en cette période de crise. Il a conclu que, tout en respectant le pacte de stabilité, les Etat membres devraient garder une certaine flexibilité et ne pas perdre de vue les objectifs de la Stratégie de Lisbonne.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a quant à lui rappelé que l’Europe avait les outils pour surmonter cette crise sérieuse mais qu’il fallait désormais "passer à la vitesse supérieure". Pour cela, il faut selon lui agir sur trois fronts : le système financier qui doit être encadré de règles plus éthiques ; l’économie réelle où l’on doit stimuler l’activité tout en soutenant les investissements d’avenir ; le volet social afin d’atténuer le coût humain de la récession notamment en investissant dans la formation.

Pour lui, rien ne sert de parler de nouvelles mesures, alors que le plan de relance européen commence tout juste à être mis en œuvre. Il faut à ses yeux "plus d’action et moins de gesticulations !". Le président de la Commission a donc salué l’initiative du CESE et annoncé qu’il souhaitait l’associer pleinement à la préparation du sommet pour l’emploi qui se tiendra à Prague au mois de mai prochain, vu l’expertise du Comité de trouver un consensus.

Pour Vladimír Špidla, Commissaire européen chargé de l’emploi, des affaires sociales et de l’égalité des chances, les prévisions ne sont pas optimistes : le chômage devrait atteindre d’ici la fin de l’année 8,7% sur l’ensemble de l’Union européenne. La priorité est donc de limiter les dégâts. C’est pourquoi un des objectifs du plan de relance est de maintenir l’emploi dans les entreprises et de faciliter l’entrée ou la réinsertion sur le marché du travail. "Ce plan n’est peut-être qu’un point de départ mais il reste le plus important des dernières décennies et constitue la limite du possible" a t-il déclaré.

Joaquín Almunia, Commissaire des affaires économiques et monétaires, a souligné que les mesures prises doivent être rapides, limités dans le temps et ciblés. Il faut investir dans le futur de l’Europe en promouvant des réformes durables visant à encourager la croissance économique. Selon lui, l’UE doit se concentrer sur trois domaines critiques pour la relance économique : réparer le secteur financier, mettre en place des plans fiscaux stimulant l’économie et adoucir l’impact sur les citoyens et l’emploi, notamment via une flexibilité accrue concernant le temps de travail, et des mesures de formation ciblées pour les travailleurs dans des secteurs en crise.

Thomas Delapina, rapporteur de l’avis du CESE sur le plan de relance européen, a rappelé que le CESE soutenait le plan de relance de la Commission européenne et a salué le panachage des politiques macroéconomiques. Cependant, il a regretté la lenteur de la mise en œuvre et le manque d’effets concrets sur la situation des citoyens. Il a de plus estimé que le modèle social européen présente des avantages pour amortir cette crise et éviter l’affaiblissement du dialogue social.

Les présidents des groupes des employeurs, des employés et des activités diverses du CESE, Henri Malosse, Georgios Dassis et Staffan Nilsson, se sont accordés pour demander des actions veillant à rétablir la confiance et lancé un appel à plus de solidarité et d’éthique.

Cette manifestation fait suite à la conférence intitulée "Rien ne va plus ? Comment reconstruire l’économie sociale de marché européenne", qui s’est tenue avec succès en janvier et lors de laquelle le CESE a commencé à étudier les meilleures solutions envisageables pour reconstruire l’économie sociale de marché en Europe. Pour connaître les résultats de cette conférence, veuillez consulter cette page.


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