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Le carnaval de Nice sera-t-il éco-responsable ?

Publié le 19 mars 2009 par Letuyo

En attendant le roi de la « Planète Bleue », thème choisi pour le carnaval 2010, c’est plutôt la pollution qui règne sur la manifestation phare de l’hiver azuréen.

Le carnaval de Nice sera-t-il éco-responsable ?

Après la mascarade, encore la mascarade ? L’an prochain, le carnaval de Nice aura pour thème la « Planète Bleue ». Un thème en phase avec l’image de « ville verte au bord de la Méditerranée » que veut développer le maire de Nice, en attendant de créer son éco-vallée dans la Plaine du Var. Le problème, c’est que le carnaval est pour l’instant très loin d’être éco-responsable…

Les chars

Ca chlingue au derrière les chars ! Quiconque a déjà suivi l’un des 20 mastodontes du carnaval sait qu’ils dégagent sévère. Les puissants moteurs diesel hors d’âge qui les meuvent battent des records de pollution. A chaque corso ils crachent pendant plus de deux heures le cocktail classique des moulins d’antan : monoxyde de carbone, dioxyde de soufre, plomb, et microparticules.

Les grosses têtes

Oubliez le « papier mâché ». Depuis plusieurs années, la confection des grosses têtes fait de moins en moins appel à des déchets de cartes postales récupérés dans les imprimeries, mais à du « plastazote ». C’est un polyéthylène, donc un dérivé du pétrole. Une fois terminé le carnaval, les « têtes » partent à la benne. Aucun tri sélectif ni recyclage n’est prévu. C’est tout pour l’incinérateur de l’Ariane… pardon : pour « l’unité de valorisation des déchets »…

Les illuminations

Les panneaux peints constellés d’ampoules sur les façades de la place Masséna, c’est de l’histoire ancienne : « Nous avons écarté les illuminations traditionnelles pour des raisons d’économies d’énergie » explique Rudy Salles (l’adjoint au tourisme). Cette année, la mairie a préféré opter pour des toiles sérigraphiées, pas vilaines au demeurant. Pour autant, la place Masséna a bénéficié d’illuminations. Mais celles situées sur la partie nord de la place étaient alimentées par des groupes électrogènes ! La faute à l’ancienne municipalité qui a oublié d’installer des prises lorsqu’elle a rénové la place indique Rudy Salles. Mais promis, ce sera corrigé l’an prochain.

L’écran géant

Nouveauté remarquée cette année : l’installation d’un écran de 80m2 sur la place Masséna. Selon nos calculs, il consommait autour de 60kw par heure, c’est à dire l’équivalent de 600 ampoules de 100w… Allumé jour et nuit pendant la quinzaine du carnaval, il a englouti 21600kw. C’est l’équivalent de la consommation annuelle de 5 familles.

Le feu d’artifice

C’est le bouquet final de ce florilège. Cette année, le feu d’artifice de clôture du carnaval était, de l’avis de beaucoup, une grande réussite. Pendant 22 minutes, le ciel s’est illuminé d’éclats de couleurs. Mais là encore, rien de prévu pour l’environnement. Contrairement à la voisine cannoise, qui à l’issue de son festival pyrotechnique envoie des plongeurs ramasser les débris au fond de l’eau, à Nice les retombées du feu d’artifice restent dans la Baie.


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