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Les hépatites

Publié le 20 mars 2009 par Marieclaude

On peut être atteint d'une hépatite sans le savoir. C'est même le cas d'une proportion importante des malades infectés. Résultat : la maladie n'est détectée qu'à un stade avancé. Pour éviter ce diagnostic tardif, quelques indices vous permettent de savoir si un test de dépistage vous est utile.

Il existe plusieurs types de virus hépatiques, mais tous ont au moins un point commun : leur taux de contagion assez important. En France, deux formes sont plus préoccupantes, car elles peuvent évoluer vers une forme chronique de la maladie : les hépatites B et C. Malheureusement leurs symptômes passent souvent inaperçus aux premiers stades. Le dépistage précoce reste ainsi difficile. Mais quelles sont les populations les plus à risque dans la transmission de la maladie ?

Hépatite B : dans le sang mais aussi les sécrétions sexuelles

En premier lieu, la transmission du virus de l’hépatite B (VHB) peut se faire par voie sexuelle. En effet, ce dernier est présent en grande quantité dans le sperme et les sécrétions vaginales et, en moindre proportion, dans la salive. Les personnes ayant des rapports non protégés avec des partenaires multiples sont donc plus particulièrement à risque. Port du préservatif obligatoire donc !

Mais ce mode de transmission n’est pas unique : le passage du virus par voie sanguine constitue une cause majeure d’infection. La contamination a lieu principalement lorsque le sang d’une personne infectée est en contact avec celui d’une personne indemne. Certaines catégories de personnes sont plus à risque d’avoir été contaminées :

  • Par le biais de transfusion avant l’année 1992 (au-delà de cette date, des mesures de dépistages drastiques ont été mises en place sur le sang des donneurs). Mais souvent, ces patients ignorent qu’ils ont pu subir cette intervention. L’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) considère que ce type d’acte intervient principalement lors d’une greffe, d’une intervention chirurgicale importante, d’une hospitalisation en réanimation, d’un accouchement compliqué ou de soins en pédiatrie et néonatalogie pour une maladie grave ;
  • Lors de l’injection de drogues par voie intraveineuse : le partage des seringues, comme celui du matériel de préparation, est source de contamination. Les seringues à usage unique sont donc indispensables. A noter également, la prise de drogues par voie nasale est également un facteur de transmission du virus : le partage d’une paille peut favoriser la transmission du virus ;
  • Plus généralement, l’hépatite B peut aussi être contractée lors de tout acte invasif et d’effraction cutanées : des aiguilles et des instruments mal désinfectés mis en contact avec les muqueuses ou utilisés pour percer la peau sont des sources importantes de contamination. Parmi ces sources de contamination, on peut citer les infections contractées à l’hôpital (maladies nosocomiales contractées dans le cadre d’examen comme l’endoscopie avec prélèvement - avant 1997), l’acupuncture ou la mésothérapie (si le matériel n’est pas à usage unique). Hors milieu médical, le partage d’objets de toilettes avec une personne atteinte, tels que le rasoir ou brosse à dents, est aussi source de contamination. L’INPES souligne aussi le risque lié aux tatouages, piercings ou dermographies dans des conditions d’hygiène approximatives. Il est ainsi déconseillé de pratiquer ces actes dans des enseignes où la stérilité n’est pas assurée. Pour les personnes les ayant pratiqué en milieu carcéral, il est fortement recommandé de se faire dépister ;
  • Un dernier mode de transmission, plus rare, est celui de la mère séropositive au VHB à l’enfant lors de l’accouchement.

A souligner aussi, le nombre de porteurs de l’hépatite B étant évalué à 350 millions à travers le monde, il convient au voyageur de prendre en compte le facteur endémique de la contamination, et donc d’agir en conséquence. Il existe un vaccin contre l’hépatite B.

Hépatite C : un mode de transmission plus restreint

Le virus de l’hépatite C étant principalement présent dans le sang, la contamination par voie sexuelle est assez rare, qu’il s’agisse de rapports homosexuels ou hétérosexuels. Elle reste possible, notamment en cas de règles, d’infections génitales (de type herpès…) ou de lésions des organes sexuels. La contamination par voie sanguine comporte les mêmes caractéristiques que le virus de l’hépatite B, les populations à risque étant les mêmes.

Mais contrairement au virus de l’hépatite B, il n’existe pas, pour l’heure, de vaccin efficace contre la maladie. La transmission lors d’un acte médical est toujours possible en cas d’accident, en se piquant avec une aiguille ayant été en contact avec un patient contaminé par exemple.

Vous pensez être à risque ? Faites-vous dépister !

Si vous faites partie de ces populations, il convient de vous faire dépister. En cas de doute, une simple prise de sang permet de savoir si vous êtes porteurs ou non d’un virus. Pour cela, les médecins rechercheront la présence d’anticorps (témoins de la réaction immunitaire initiale de l’organisme face aux virus hépatiques) et de protéines caractéristiques d’une agression du foie (les transaminases).

En cas d’atteinte, une biopsie de l’organe et/ou un test non-invasif (Fibrotest ®, Fibroscan ®…) pourront être pratiqués. Une prise en charge à 100 % vous sera proposée par les médecins.

Pour vous renseigner, vous pouvez appeler au "Hépatites infos services". Ce service pourra vous donner des conseils de prévention, de soutien et d’orientation. Les hépatites sont des maladies très contagieuses à ne pas prendre à la légère !

Sébastien Cuvier - Le 25 juillet 2008

Bonne journée,

Marie claude


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