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La laide et la bête

Par Elodie Lavie
laideur-copie-1.jpgCa doit être terrible d'être laid.
Hier, chez Monoprix, j'ai parlé à une hôtesse d'accueil  qui, la pauvre, n'avait rien pour elle, ne serait-ce une extrême gentillesse que l'on pouvait deviner dans son regard.
Grosse, laide, une coloration des cheveux faite maison, des boutons, un visage disgracieux, un sourire qui n'en était pas un.
Pauvre fille.
Que la vie doit-être difficile pour elle, dans cette société où tout passe par le physique .
Déjà, moi, j'en ai pas mal souffert.
Anorexie, boulimie, je suis passée par tous les maux des femmes modernes, occidentales et civilisés, cherchant inconsciemment à ressembler à ces mannequins, retouchées (mais je ne le sus que plus tard), à qui tout semblait sourire.
Aujourd'hui, je m'en fous de mon corps. J'ai arrêté le sport à outrance, je danse et fais du yoga et ai pris 2 tailles de fringues sans (presque) sourciller. Mais je ne peux m'empêcher, quand je vois passer une bombe d'avoir un pincement au ventre et au coeur et surtout de ressentir un dégout profond pour ce corps qui est mien, un peu flasque, sans trop de poitrine et que j'ai tant fait souffrir.
Et pourtant, ces relans du passé ne durent, heureusement que quelques secondes, ma "sagesse" et surtout mon expérience me faisant vite revenir à l'essentiel.
Je ne peux m'empêcher, quand je vois une personne laide, de compatir à toutes les humiliations et toutes les souffrances qu'elle doit subir au quotidien.
Ce qui me fait penser, est-ce que Florian Zeller aurait-eu autant de succès en étant laid ?

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