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Le nom des notes

Publié le 21 mars 2009 par Bastienb

Je vous fais tout de suite l’affront de les nommer : Do, ré, mi, fa, sol, la et si. Même les non-musiciens connaissent cela par coeur (ah, les années passées à jouer de la flûte à bec au collège…). Ce qui est déjà moins connu, c’est l’origine du nom de ces notes. Les notes n’apparaissent qu’au moyen âge. Avant elles, la musique et les chants sont improvisés. Les notes donnent donc naissance au solfège qui prend forme au sein des monastères et permet des chants à plusieurs voix. Avec le solfège, on chante toujours la  mélodie voulue  au  rythme prédéfini, finis les “boeufs” cacophoniques !

Mais pourquoi “do” ou “mi” et pas “kloug” ou “spaf” ? On doit cela au moine Guido d’Arezzo en 1028. Pour ce faire, il s’est inspiré d’un chant grégorien (chanté aux vêpres) ”L’hymne à Saint Jean Baptiste” dont voici les paroles latines :

Utqueant laxis, Resonare fibri, Mira gestorum, Famuli tuorum, Solve polluti, Labii reatum, Sancte Joannes

Traduction : Pour que puissent, résonner les cordes, détendues de nos lèvres, les merveilles de tes actions, enlève le péché, de ton impur serviteur, ô Saint Jean   (poème écrit par Paul Diacre au milieu du VIIIème siècle)

A chaque vers, le chant monte d’un ton. D’Arezzo eu donc l’idée de conserver la première syllabe du premier mot de chaque vers. En 1673, le ut devient do sous l’impulsion de Bononcini car plus facile a solfier (chanter le nom de la note sur une portée). Concernant le si, même si Sancte Joannes la suggère déjà (que de si dans ce début de phrase !), cette note fera son apparition officielle  à la fin du XVIème siècle, ajoutée à la gamme par le moine français Anselme de Flandres.

Il s’agit là de la notation latine. Les anglo-saxons, eux, utilisent des lettres pour désigner les notes et les accords. Ils prennent le la pour référence (pourquoi le la ? Cela fera l’objet d’un autre billet) et lui attribuent la lettre A et montent ainsi dans la gamme : A=la, B=si, C=do, D=, E=mi, F=fa et G=sol.

Malgré cette légère différence de désignation, dans les deux cas, les notes restent les mêmes sur une partition. Avec le solfège, on peut vraiment parler de langage universel !

Posté par Billx le 21 mars 2009
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