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Au pays des culs bénis..

Publié le 16 août 2007 par Miss Chanel

 

Alors que je visitais la région sud bretonne, et plus  particulièrement une partie du morbihan, sur le chemin du retour, je décidais de faire une petite halte à Sainte-Anne d'Auray.

Je connaissais Auray (à ne pas confondre avec Sainte-Anne de...) pour y avoir séjourné pendant deux mois d'hiver, durant lesquels je terminais la formation professionnelle infligée par la world compagnie dans laquelle je travaille toujours.

Très jolie bourgade l'été, avec son petit port de pêche, et animée exclusivement pendant la période estivale. L'hiver c'est ville MORTE ! Et je pèse mes mots.

Faut savoir que pour se restaurer, hors saison, le choix est quelque peu restreint puisque ne sont ouverts qu'une pizzeria et une crêperie. On imagine alors fort aisément le régime que j'ai suivi pendant ces deux mois de cauchemars hivernaux. Le pire étant le taux de fréquentation des dits lieux de restauration. J'étais la seule cliente de la crêperie dont les propriétaires, peu avenants, me regardaient comme une bête curieuse, de quoi vous aider à vous étrangler mettre à l'aise le temps d'engloutir votre galette vite fait bien fait sans en demander plus de peur de déranger.

Par contre la pizzeria était plus accueillante. Tenue par un couple d'homo et un peu plus fréquentée. Lorsqu'elles le pouvaient, ces charmantes folles venaient me tenir compagnie et me faisait la discussion, en m'invitant même parfois à danser sur des airs de "Priscilla, folle du désert" qui m'amusait fort agréablement.

Pourtant, j'avais toutefois l'impression, une fois sortie du bureau, de me retrouver sur une île déserte. Tous commerces (hormis la pizzeria et la crêperie) fermaient à 19h.

Même le cinéma ressemblait à un désert cosmique les mercredis soirs. C'est pour dire ! J'avais l'impression qu'il n'y avait âme qui vive et que le couvre feu était instauré.

Mes charmants collègues, d'ailleurs craignant sans doute de me voir dépérir ou d'avoir ma suicide sur la conscience, m'invitèrent à tour de rôle à dîner chez eux en me racontant chacun à leur façon que la Bretagne l'hiver battait deux records morbides, celui du nombre d'alcooliques au mètre carré et de suicidés sur les voies ferrées. Chose que j'ai d'ailleurs et malheureusement pu constater à plusieurs reprises lorsque je prenais le train pour rentrer chez moi le week-end !

C'est d'ailleurs à cette époque que je découvris les boissons alcoolisées locales les produits régionaux, lorsque notamment les Ténardiers propriétaires de l'hôtel dans lequel j'étais installée m'invitèrent (eux aussi, c'est pour dire), suite à l'arrivée d'irlandais venant fêter je ne sais quelle beuverie fête celtique. Quoi de mieux pour parfaire son anglais !

Ne connaissant donc pas Sainte-Anne d'Auray, et n'étant pas rancunière et d'humeur guillerette, je décidais donc de m'y arrêter, croyant visiter une petite ville sympathique avec quelques édifices à photographier tout au plus. Quand soudain, arrivée sur lieux, je compris vite où je venais mettre les pieds. J'eu une apparition un flash, je me souvenais subitement que le pape JPII  était venu visiter la basilique. Autrement dit, j'atterris en plein pèlerinage... moi qui considère la religion comme une maladie affreusement infectieuse genre petite vérole un répulsif, vous imaginez dans quel état j'étais.  

Mais je n'étais pas au bout de mes surprises. Contre fortune bon coeur, je sorti l'appareil photo, parce que tout de même la basilique et le site, malgré les mauvaises fréquentations  pèlerins qui pullulent partout, les monuments ont leur charme.

C'est en m'approchant de la basilique que je compris mon malheur. Non seulement on y célébrait une messe en pleine après-midi (et pas pour un mariage) mais en plus elle était diffusée sur grands écrans avec son stéréo intérieur/extérieur, genre concert de bénitiers religieux pour en faire profiter tout le monde sauf que moi j'en suis allergique et pas qu'un peu.

Comme si ça suffisait pas, il a fallut que me fasse  agressée abordée par deux fanatiques religieux pèlerins qui voulaient m'apporter la bonne parole ! Nan mais des fois, j'ai une tête de nonne peut être avec la vie que je mène le JPII se retournerai dans sa tombe pour la creuser encore plus profondément. Et puis tout ce manège commençait à me donner la chair de poule et  c'est là que j'eu une seconde appartion un second flash, celui de ma visite à Lourdes (toujours pour des raisons professionnelles - un séminaire organisé par ma world compagnie - putain je suis pas gâtée moi) au milieu des paralytiques et de bonnes soeurs. De quoi vous filer le cafard pour de bon ! C'est alors que j'ai pris les jambes à mon coup (n'y voyez rien de sexuel) pour rentrer chez moi parce que trop c'est trop !


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