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Des antipsychotiques pour calmer les personnes atteintes d’Alzheimer

Publié le 22 mars 2009 par Suzanneb

Jeudi dernier, un reportage de l’émission Enquête sur les ondes de Radio-Canada m’a franchement bouleversée.  Nos personnes âgées souffrant de démence dans nos CHSLD sont sous antipsychotiques. 50% en fait (dont plusieurs à long terme). L’enquête a très bien démontré les graves risques associés à la prise de ces médicaments pour des personnes âgées souffrant de démence. Pour une des intervenantes interrogées, il s’agirait en quelque sorte, d’une atteinte aux droits fondamentaux de ces personnes.

Après le visionnement de cette vidéo, une seule question me venait en tête:

Dans quelle mesure sommes-nous vraiment intéressés à protéger la santé et les droits fondamentaux de nos personnes âgées souffrant de démence ?

C’est important de se poser la question parce qu’aujourd’hui, ce sont nos parents qui sont concernés, demain ce sera nous, tout le monde vieillit et la maladie d’Alzheimer fait de plus en plus de victimes partout dans le monde, la courbe démographique aidant, ça va aller de mal en pis.

Définition:

La maladie d’Alzheimer, ou démence de type Alzheimer, est la forme la plus répandue de démence; 64 % des cas de démence lui sont attribués. C’est une affection dégénérative qui détruit progressivement les cellules nerveuses vitales du cerveau et donne lieu à des déficits de mémoire et de raisonnement et à des troubles comportementaux. Désignée autrefois sous le vocable « sénilité », cette maladie ne fait pas partie du processus normal de vieillissement.

Voyons d’abord quelques chiffres:

  • Environ 500 000 Canadiennes et Canadiens sont atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’une affection connexe.
  • Dans 5 ans, quelque 250.000 Canadiens de plus pourraient avoir développé ces maladies, ce qui représente une augmentation de 50%
  • Les femmes comptent pour 72 pour cent des Canadiens atteints de la maladie d’Alzheimer;
  • Au moins 4,5 millions de personnes aux États-Unis souffrent de la maladie d’Alzheimer
  • La vente de l’olanzapine (Zyprexa) au Canada a été approuvée en juillet 1996.
  • Au Canada les médecins ont rempli presque 10 millions de prescriptions d’antipsychotiques en 2008 seulement.
  • Eli Lilly bénéficie d’un chiffre d’affaires annuel de recettes pour le Zyprexa totalisant plus de 2,6 milliards de dollars US.

Je vous propose quelques extraits de l’émission Enquête du 19 mars 2009:

Les antipsychotiques sont destinés à traiter les psychoses et les schizophrénies, pourtant, selon des études récentes, dans nos CHSLD, c’est en moyenne 50% des patients atteints de démence ou de Alzheimer qui reçoivent ce médicament. Une personne sur deux ! La prescription peut durer des années, parfois jusqu’à la fin de leur vie.

Voici la mise en garde de Santé-Canada qu’on peut lire sur l’emballage de l’un de ces produits:

Importantes mises en garde et précautions

Des études portant sur Zyprexa et divers autres médicaments du même groupe ont révélé que leur utilisation chez les personnes âgées ayant une démence était associé à un taux accru de décès. L’emploi de Zyprexa n’est pas approuvé chez les personnes âgées ayant une démence.

C’est donc dire que les antipsychotiques pourraient les rendre encore plus malades, ils pourraient même les tuer.

Pourquoi prescrit-on un médicament aussi puissant et aussi controversé ?

Tous les CHSLD que les journalistes d’Enquête ont approché ont refusé d’en discuter avec eux, sauf l’équipe du Saint-Brigid’s Home à Québec un établissement qui a une excellente réputation. 40% de leurs résidents atteints d’Alzheimer reçoivent des antipsychotiques. L’équipe réévalue régulièrement le dossier de ces patients. La règle c’est la plus petite dose possible, le moins longtemps possible.

Le Dr Michel Sirois prétend qu’un patient qui a un propos délirant… par exemple se promène toute la journée en disant qu’il s’est fait voler, c’est de l’ordre de la psychose.

Il faut comprendre que nous sommes confrontés à des problèmes difficiles pour lesquels il n’y a pas de solution facile reconnue…. On ne fait pas ça pour satisfaire le personnel…” ajoute-t-il.

Dans la maladie d’Alzheimer, quelqu’un qui a des troubles de comportement, de l’agitation motrice, de l’agressivité, de l’hallucination, ces médicaments vont nous aider à atténuer ces symptômes.” d’ajouter Michelle Carrier, pharmacienne.

Pourtant, selon la notice de Santé-Canada, ce sont justement ces personnes qui devraient éviter les antipsychotiques.

Dans une recherche, la Dr. Johanne Monette, gériatre et épidémiologiste à l’Hôpital Général Juif de Montréal arrive à la conclusion suivante:

On prescrit trop, trop souvent, trop longtemps. Pour elle, on devrait réévaluer la situation pour une bonne proportion de personnes âgées qui en reçoivent. Selon son étude, les antipsychotiques servent surtout à calmer les patients. Elle croit que les médecin considèrent plus le bénéfice potentiel faible plutôt que les risques associés très présents et parfois très graves.

Le point de discorde entre le Zyprexa et la maladie d’Alzheimer repose sur le débat à savoir si les avantages du traitement l’emportent sur les risques sérieux d’effets secondaires .

Philippe Voyer (Professeur à la faculté des sciences infirmières, Université Laval)  s’intéresse aux effets secondaires des antipsychotiques qu’il considère comme un médicament sur utilisé et potentiellement dangereux

Sa prévalence d’effets indésirables est très élevée, fréquente et les conséquences sont sévères” souligne-t-il.

Selon lui, on prescrit jusqu’à 10 fois trop d’antipsychotiques dans les CHSLD du Québec, et pour des durées beaucoup trop longues.

La liste des effets secondaires est longue: diabète, accidents cardio-vasculaires, prise de poids, cholestérol élevé et hyperglycémie …  Ils font aussi augmenter la mortalité à court et à long terme. Selon une étude britannique, on compte 7% plus de décès après 1 an de prescription; 25% après 2 ans et 30% après 3 ans.

Nicole Poirier, directrice et fondatrice de La Maison Carpe Diem à Trois-Rivières partage son avis sur la question.  Dans sa grande maison animée et chaleureuse, elle ne reçoit que des personnes atteintes de Alzheimer.

On associe beaucoup l’agressivité à la maladie d’Alzheimer, mais quand on y réfléchi, l’agressivité c’est habituellement une réaction de défense.

Imaginez-vous, on part de chez soi, on quitte une maison, ses meubles, son quartier, on se retrouve dans un nouvel endroit, même chaleureux, même avec du personnel aimable, il reste que ce n’est pas chez nous, la personne a le droit d’être révoltée, elle a le droit de se choquer.

Si notre réaction c’est tout de suite de dire “calmons-la”, on vient de l’empêcher de vivre une réaction normale de révolte.

Prenez ces gens ici, et placez-les dans un milieu où ils ne peuvent pas s’exprimer, plusieurs vont avoir l’étiquette d’agressif, perturbateur, qui ne veut pas se coucher, ne veut pas se laver, qui dérange finalement l’ordre qu’on veut maintenir. Il n’y a pas d’ordre à Carpe Diem. Ici c’est l’imprévu, le repas peut s’étirer, l’heure des lever et coucher peut varier d’une journée à l’autre, les résidents sont CHEZ EUX et nous, on n’est pas dans notre milieu de travail, on est dans LEUR MAISON. (c’est moi qui souligne)

En décembre dernier, un seul résident de la Maison Carpe Diem prenait des antipsychotiques, pourtant, plusieurs d’entre eux sont très malades, mais on tolère mieux les écarts de comportement qu’en CHSLD. 

Depuis quatre ans, Nicole Poirier visite et évalue des centres de soins de longue durée pour le compte du Ministère de la Santé. Elle croit qu’on prescrit des antipsychotiques par défaut, pour faire entrer les résidents dans le moule des soins de longue durée.

Quand on oblige des gens à se lever à des heures précises, que toute la vie est organisée d’une façon rigide (c’est le système qui est comme ça, pas le personnel), lorsque le système est aussi violent, la personne réagit et là on prescrit pour éteindre le comportement mais il faudrait s’arrêter et se dire “cette personne nous donne un message que chez nous y’a quelque chose qui ne marche pas”.

Quand on lui dit que c’est étonnant qu’un tel médicament soit prescrit aussi largement, Nicole Poirier répond:

Je trouve qu’on atteint directement les droits fondamentaux des gens à travers des médicaments qui sont donnés pour les contrôler.

Il ne faut pas que ce soit un privilège de se lever la nuit, ou d’aller à l’extérieur ou de se lever durant le repas, il faut que ce soit un droit et ce n’est pas négociable.

USA

Des antipsychotiques pour calmer les personnes atteintes d’AlzheimerFace au même genre de problèmes, les américains ont serré la vis et imposent une réglementation beaucoup plus sévère concernant la prescription d’antipsychotiques, ce qui n’est pas le cas au Québec.

Une série de poursuites judiciaires contre les fabricants d’antipsychotiques pourrait bientôt changer la perception qu’on a de ces produits. Une vingtaine d’états américains leur réclament présentement des milliards de dollars en remboursement de prescriptions. Ils accusent les fabricants d’avoir trompé les médecins en les incitant à prescrire leurs produits aux personnes atteintes d’Alzheimer.

Le fabricant du Zyprexa  Eli Lilly and Co, a accepté récemment de régler à l’amiable les poursuites civiles et criminelles contre la compagnie et de verser à plusieurs états américains et au gouvernement fédéral une somme de près de $1,5 milliards.

Je vous invite à voir cette émission en vidéo sur le site de Radio-Canada Enquête. Journaliste: Normand Grondin

// fin - Enquête du 19 mars 2009


Suite au visionnement de ce reportage, j’ai tenté d’en savoir plus et je vous soumets ici quelques résultats de cette recherche ainsi que des liens vers les sources.

Apologie du Zyprexa (olanzapine) sur le site des Anciens Combattants du Canada

Sur le site des Anciens Combattants du Canada, on fait quasiment l’éloge du Zyprexa (olanzapine de son vrai nom). C’est à vous en faire dresser les cheveux sur la tête.

On peut consulter des extraits d’un traité de psychiatrie sur le site des Anciens Combattants du Canada. En voici un aperçu:

Optimisation de la dose dans la démence

Des patients âgés peuvent cependant recevoir l’olanzapine (Zyprexa) sans problème à raison de 15 mg/jour ou plus, à court ou à long terme, et les essais cliniques décrits ci-dessous démontrent que la dose optimale pour maximiser l’efficacité dans cette population est d’au moins 5 mg.

Il a été démontré que l’olanzapine est efficace dans le traitement des symptômes psychologiques et comportementaux de la maladie d’Alzheimer.

Les résultats ont prouvé que les doses de 5 mg et de 10 mg avaient amélioré significativement le critère d’évaluation principal, soit le score total des éléments de base du NPI/NH (agitation/agressivité, hallucinations et délires), de même que l’hostilité et l’anxiété/dépression comparativement au placebo. De plus, les perturbations du travail des soignants, le score total NPI/NH et le score total BPRS ont été réduits de façon significative dans le groupe sous 5 mg.

L’olanzapine s’est avérée sûre et efficace à long terme, ayant procuré un soulagement continuel des symptômes de patients âgés souffrant de la maladie d’Alzheimer.

Question : À votre avis, quels sont les avantages à long terme de l’olanzapine chez les patients âgés ?

Réponse : L’olanzapine est un véritable psychotrope; elle n’est pas juste un antipsychotique, comme d’autres agents de sa classe. Elle produit donc de multiples effets, et nous avons observé de nettes améliorations concernant la dépression, l’anxiété, l’agitation, la cognition et la psychose. De plus, elle est bien tolérée par les patients âgés.

Je suis surprise de lire dans ce texte, que l’efficacité et la sureté de ce produit ont été démontrés… alors que l’on trouve partout des preuves du contraire. Vous remarquerez également que “Les perturbations du travail des soignants” sont au coeur des critères d’évaluation de ce produit… Faut-il s’en surprendre ?

Il serait intéressant de demander au Dr. Bernard Groulx, (psychiatre en chef, Hôpital Sainte-Anne anciens combattants, professeur clinique de psychogériatrie, Université McGill) s’il est toujours d’accord avec les extraits précédents qu’il a lui-même revus et corrigés et qui sont tirés de: Points de vue en psychiatrie, vol. 1, no 1, 2002, p. 10 à 13.

Laissons-lui un peu de temps pour corriger ses révisions, mais dans le cas contraire, je suis inquiète pour les patients qu’il soigne.

Quoi qu’il en soit, il serait temps que les diverses «Odes aux antipsychotiques» sortent de l’Internet, au moins celles qui nous viennent de nos bons gouvernements.

Poursuites contre Eli Lilly

Des antipsychotiques pour calmer les personnes atteintes d’AlzheimerEn résumé, Eli Lilly accepte de plaider coupable concernant la violation de la loi sur les médicaments. Néanmoins, même si le laboratoire « réfute les accusations à son encontre dans la procédure civile, le groupe a accepté de clore le conflit relatif à ces litiges ».

Voir: Communiqué de Presse d’Eli Lilly à propos du règlement des poursuites pré-citées.

Plusieurs articles (en anglais) sur le site de Defective Drugs à propos de ce médicament:

  • Zyprexa and Alzheimer’s
  • Zyprexa Lawsuit Filed Over Fatal Pancreatitis
  • New Report Finds Eli Lilly Plays Down Zyprexa Risks
  • Zyprexa Lawsuits Continue To Grow

D’autres ressources à consulter:

Complément d’information

LES ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUES (OU DE DEUXIÈME GÉNÉRATION)

Ils sont dits atypiques parce qu’ils sont chimiquement différents des premiers antipsychotiques. Ils sont apparus sur le marché au début des années 1990.
Font notamment partie de cette classe:

  • le Clozaril ou Leponex (clozapine)
  • le Risperdal (risperidone)
  • le Zyprexa (olanzapine)
  • le Seroquel (quetiapine)
  • le Zeldox ou Geodon (ziprasidone)
  • le Loxapac (loxapine)
  • le Abilify (aripiprazole)
  • le Solian (amisulpride)
  • le Largactil (chlorpromazine)
  • le Haldol (halopéridol)

Les médicaments antipsychotiques de deuxième génération (dits antipsychotiques atypiques) doublent les risques de mort soudaine de cause cardiaque, selon une étude publiée dans le New England Journal of Medicine. Ces médicaments sont couramment utilisés dans le traitement de la schizophrénie, du trouble bipolaire, des symptômes de la maladie d’Alzheimer ou d’autres démences, de l’autisme, du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, …

PsychoMédia  -  Publié le 15 janvier 2009

Études et avis professionnels à travers le monde

Conclusion d’une étude (EFFICIENCE DES TRAITEMENTS ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUES):

Les effets secondaires annulent les avantages dus à l’efficacité des antipsychotiques atypiques chez les patients présentant une maladie d’Alzheimer.

Divers avis de professionnels

Selon le professeur Peter Tyrer, auteur d’une recherche sur la maladie d’Alzheimer, ce qui est important ce sont les soins que la personne reçoit.

Quand ces personnes sont agressives, il est important qu’elles reçoivent du support et que l’on communique avec elles.”

Mais il ajoute qu’il y a toujours des circonstances exceptionnelles où ces médicaments peuvent être nécessaires.

Selon David Congdon, de l’organisme Mencap, “le comportement défiant peut être causé par différents facteurs, tel qu’un problème de santé non diagnostiqué causant de la douleur, la frustration de ne pas être capable de communiquer efficacement et l’ennui dû au manque d’activité signifiante. Ces problèmes peuvent être abordés sans l’utilisation de médicaments antipsychotiques“.

Bon, rendu là, je ne sais pas pour vous, mais pour moi c’est assez. On doit intervenir et vite ! Je n’arrive même pas à trouver des médecins, au moins quelques-uns, qui soient en désaccord avec la sur-utilisation de ces médicaments. Quel est leur intérêt ? des bonus ? des voyages ? Allez donc savoir !

Qu’en pensez-vous ?

Selon vous, pourquoi prescrit-on autant d’antipsychotiques ?

Selon vous, pourquoi prescrit-on autant d’antipsychotiques dans nos CHSLD ?

En continuant de permettre ces prescriptions d’antipsychotiques à 50% de nos aînés atteints de démence, est-ce que nous ne sommes pas en train de choisir d’atténuer les «perturbations du travail des soignants» plutôt que les risques de décès et d’aggravation de la maladie ?

Ne choisissons-nous pas la souffrance du «soignant» au détriment de celle du «soigné» ?

Puisque ces personnes coûtent à la société des millions de dollars chaque année, sommes-nous en train de choisir de les laisser mourir pour cause de manque de personnel ? ou de formation du personnel ? ou de réticence au changement ? ou d’influence des lobbys pharmaceutiques ?

La liste est longue des bonnes raisons pour permettre que cette pratique continue malgré les preuves d’aggravation de la maladie, quand ce n’est pas carrément le décès des patients.

Quelle belle évolution de nos sociétés, il n’y a pas si longtemps, on avait le plus grand respect pour les aînés. Maintenant ils ne représentent pour nos élus qu’une surcharge budgétaire, et pour les compagnies pharmaceutiques: une source inépuisable de profits, et ce en dépit des sommes colossales qu’elles versent (et continueront de verser) pour fermer les poursuites contre elles. Bienheureux soient les actionnaires… Amen!

Est-ce que le gouvernement devrait légiférer ? poursuivre ?

Alors… dans quelle mesure sommes-nous vraiment intéressés à protéger la santé et les droits fondamentaux de nos personnes âgées souffrant de démence ?

Il me semble que certaines valeurs devraient perdurer, même en temps de crise économique… crise qui ne touche pas le secteur pharmaceutique soit dit en passant.

Vos commentaires sont toujours grandement appréciés.

Références pour cet article

  1. Radio-Canada Enquête - reportage du 19 mars 2009
    www.radio-canada.ca/emissions/enquete/2008-2009/Re...
  2. Anciens Combattants du Canada - Optimisation de la dose dans la démence
    www.vac-acc.gc.ca/clientele/sub.cfm?source=saintea...
  3. Zyprexa and Alzheimer's, 22 mars 2009
    www.adrugrecall.com/zyprexa/alzheimers.html...
  4. Communiqué de Presse d’Eli Lilly, 15 janvier 2009
    newsroom.lilly.com/releasedetail.cfm?ReleaseID=359...
  5. Zyprexa Lawsuit Filed Over Fatal Pancreatitis, 17 janvier 2007
    www.adrugrecall.com/news/zyprexa-pancreatitis.html...
  6. New Report Finds Eli Lilly Plays Down Zyprexa Risks, 18 décembre 2006
    www.adrugrecall.com/news/zyprexa-report-risk.html...
  7. Zyprexa Lawsuits Continue To Grow, 10 octobre 2006
    www.adrugrecall.com/news/zyprexa-lawsuit-cont.html...
  8. Société Alzheimer - “Il est temps d’y penser” 5 janvier 2009
    www.alzheimer.ca/french/media/putyourmind09-releas...
  9. Ministère de la Famille et des Aînés du Québec
    www.mfa.gouv.qc.ca/...
  10. Baluchon Alzheimer, service de répit et d'accompagnement à domicile pour les familles
    www.baluchonalzheimer.com/...
  11. PsychoMédia - Les médicaments antipsychotiques doublent le risque de décès de cause cardiaque
    www.psychomedia.qc.ca/pn/modules.php?name=News&amp...
  12. EFFICIENCE DES TRAITEMENTS ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUES, document .pdf
    www.serdi-fr.com/RPAD%20FR/52%20SCHNEIDER.pdf...

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Par Kseniya Bocharova
posté le 21 mai à 03:55

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