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Un café, un sourire…

Publié le 22 mars 2009 par Claude Grillet
Ce matin, pas de petites foulées dominicales. Ce dimanche est maternel et montcellien. Désormais nous profitons de ces visites à ma mère Michèle préférée pour faire quelques brasses à la piscine. Avant de prendre la route, je me suis acquitté des emplettes rituelles. Ecrire, c’est souvent jubiler deux fois. Ma route a croisé le chemin d’Henri. Nous avons cheminé de conserve vers la boulangerie. Même si, à bientôt 82 ans, il continue à piloter vaillamment sa voiture, je me suis inquiété de le voir refuser le trottoir au profit de la rue. C’est d’ailleurs, au beau milieu de la chaussée, que nous avons salué, devant la boulangerie deux nouveaux protagonistes. Nous avions débuté notre causette sur le regret exprimé par Henri de voir les deux boucheries clunysoises afficher porte close, mais nous n’avions pas encore eu le temps de parler boules et boulot. Henri m’a proposé d’aller boire quelque chose. Après tout, c’est dimanche et on a bien le temps. Je lui ai emboité le pas et nous nous sommes attablés chez Sis. Cet homme avec qui je bois un café porte le prénom de mon père. Il affiche la même sérénité que lui et le même sourire affable. On a parlé santé et  famille - sachant que l’un de ses petits fils était un client assidu du CDI que j’ai eu plaisir à animer. On a parlé “briques et biberons”. Les jeux du couvert sont difficiles mais c’est mieux comme ça. La semaine dernière, il a perdu trois boules de suite. Ca vient moins au but que dans l’ancien. Chaque mercredi, ils s’organisent un petit concours interne. Les cracs ne sont pas là. Plus jeunes, ils bossent. Ce sont plutôt les retraités qui se retrouvent là ; quand même une petite vingtaine ! Un petit sourire moqueur aux lèvres, il me dit que chacun prétend jouer pour s’amuser mais qu’en fait, tout le monde veut gagner. Surtout les femmes ! J’ai eu la chance de jouer avec Henri, du temps où j’avais temps et goût à m’initier aux finesses de la longue. Il est dans le jeu comme il est dans la vie : patient, appliqué, cordial et réservé. Nous nous sommes mutuellement souhaités une bonne journée. Il a regagné sa voiture et moi, mes deux craquantes sous le bras, je suis descendu dire quelques bêtises à Laurent, avant de prendre le chemin du Montceau.

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