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Statistiques ethniques : un débat mal posé ?

Publié le 24 mars 2009 par Pslys

Pays de tradition républicain avec des valeurs affirmées autour de la liberté,l’ égalité et la fraternité notre pays a du mal à être en phase avec sa réalité sociologique.

Des principes forts (laïcité, politiques de redistributions, l’accès aux soins, etc…) sont encore là pour maintenir la cohésion sociale ,même si ils ont tendances à être fragilisés par des choix politiques.

Il n’ en demeure pas moins que le débat est fort agité  autour de ce concept que l’on nous vend aujourd’hui celui de la diversité. Ne pas oublier qu’hier c’était celui de l’intégration.

Venons en au fait :

Il certain que des années de pratique et une histoire ont laissé des traces dans l’imaginaire collectif  avec des conséquences sur le vivre ensemble.

Les préjugés,la discrimination systémique,le racisme,la discrimination directe sont indéniablement présents dans notre société et qu’il y a lieu d’ avoir une approche qui garantisse la devise républicaine.

Jusque là pas de quoi fouetter un chat !

Mais la volonté de la droite d’introduire de la statistique pour apporter des solutions doit nous amener  à un devoir de vigilance.

Car :

-   De quoi parle-t- on ?

-   Peut-on tout compter avec et pour n’importe qui ?

-   En quoi le fait de savoir le nombre des gens qui se considèrent comme étant une minorité va aider à résoudre un problème  dit structurel ?

-   Qui recherche quelle visibilité et à quelle fin ?

Plus sérieusement,il ‘est pas si difficile aujourd’hui d’évaluer les populations  qui sont touchées par ce mal qui ronge notre société.

A quelques exceptions près on aura pas grand mal à situer leurs zones d’habitations et avoir une évaluation significative de leur nombre à partir des chiffres INSEE.

Sinon, il n’est pas trop compliqué non plus de voir combien  de jeunes français qui font leurs trois jours, sont ou seront des victimes potentielles de la discrimination.

Tout cela me fait dire que nous sommes en pleine diversion.

Si il y a une volonté réelle de faire un travail de fond sur ce problème sociétal,il y a lieu d’ en finir avec des faux débats qui ne font cliver les positions et surtout attiser les passions.

De quoi avons nous besoins,que l’ on soit :

noirs , blancs ,jaunes ,métis ,handicapés, homosexuels ,femmes ,hommes , ouvriers, cadres, chômeurs,etc….. ?

SI ce n’est :

-   D’être un citoyen qui a sa place dans cette société pour s’assurer une vie décente.

-   D’assurer l’avenir de sa filiation

-   D’avoir une retraite méritée

-   D’avoir les possibilités de réussir ce que l’on entreprend.

Personnellement je ne suis pas dupe de la situation, car j’ ai eu mes moments de renvoie à ce que je suis : un noir ;Mais je me suis toujours refusé à m’enfermer dans  la façon dont on pose le débat sur ces questions. D’autant qu’il fort facile et  assez aisé de se situer en victime.

Si il y a encore des gens qui pensent  me renvoyer à autre chose que ce que je suis un citoyen qui participe au développement de son  pays,hé bien c’ est dommage pour eux.

Certes on pourra toujours me rétorquer que toutes les victimes n’ont pas les moyens et la force de  se battrent et que la société doit faire quelque chose pour eux.

A cela je dirai dont acte, agissons,allons tous ensemble  dans les éléments qui favorisent les changements de mentalité sur la question.

Le chemin sera long,car nous sommes  de plus en plus en présence d’ une discrimination dite systémique ,qui est une approche dynamique de la discrimination,non pas une autre sorte de discrimination.

Elle n’ est pas explicite, ni volontaire, ni même consciente ou intentionnelle ;Mais elle relève le plus souvent d’ un système de gestion fondé sur un certain nombre de présupposés,le plus souvent implicites.

Il arrive que nous soyons en présence de divers groupes qui ont un ensemble de pratiques et de coutumes qui perpétuent une situation inégalitaire à l’ égard des membres du groupe cibles.

Elle est donc le résultat des décisions ou comportements qui ont des effets sur les autres membres de la société.

Cette discrimination est très répandue et c’est celle qui est le plus difficile à combattre.

Elle est basée sur des préjugés difficiles à détrôner.

Voilà pourquoi,je considère que YAZID SABEG est sur une fausse piste et je milite à ce que l’ on se refuse à dresser les individus entre eux et que nous cherchons les voies et moyens  afin de leur donner le choix de vivre dans une république qui assume pleinement sa devise…


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