Magazine Côté Femmes

Comme une nouvelle envie de vomir

Publié le 26 mars 2009 par Juval @valerieCG

L’extrême danger à parler de féminisme quand il s’agit de rap ou de banlieue, c’est la récupération politique immédiate qui en découle.

On vient de me fournir ce lien suite à l’histoire Orelsan.

Déjà qu’on me permette de rire cinq minutes. La quasi totalité des journaux et des radios ont parlé de cet artiste dans des termes très élogieux et, d’un coup, se réveillent. A croire - mais ca serait mesquin - qu’ils n’écoutent pas ce dont ils parlent pour retourner si vite leur veste. Un festival vient de retirer le garçon de sa programmation ; je me demande au fond pour quelles raisons ; ils n’avaient écouté avant ? D’un coup ils ont compris ?

Et donc le problème des cités. Ah il fallait nous le sortir celui-là. Il se trouve qu’avant d’écrire quoi que ce soit, je me suis un peu renseignée et n’ai lu nulle part qu’Orelsan en sortait. (ce qui ne changerait rien, nous sommes d’acccord).

Mais la tentation est toujours la même ; restreindre le machisme aux cités (et heureusement qu’il n’est pas d’origine maghrébine ou noir, certains auraient eu une avenue pour dénoncer leur merde raciste).

La récupération du féminisme par une certaine droite est nette, claire : “ah oui ma bonne dame, tous ces salopards batteurs de femmes exciseurs on les aime pas, mais nous on n’est pas comme ca”.

petit chef d’oeuvre de la pensée d’Abiker “Entre les appels à la haine de la police, les contrats mis sur la tête d’Eric Zemmour et OrelSan qui menace d’avorter sa copine à l’Opinel, on est ici dans une culture de la provocation très djeunes, peut-être même un canular. Les plus offensifs, diront même qu’on s’attaque à la culture des cités et que la jeunesse est décidément incomprise.”
Notons que la culture des cités c’est donc de tuer et de mutiler.

Et donc comme je suis un peu joueuse

J’ai envie de violer des femmes
De les forcer à m’admirer
Envie de boire toutes leurs larmes
Et de disparaître en fumée

Qu’il soit bien clair que ca n’est pas le rap, ou les banlieux qui sont mises en accusation via mon billet sur Orelsan ; juste une certaine image des femmes dont ni le rap, ni les cités n’en sont les dépositaires. Nombreux sont ceux à la partager.


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