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Essai routier complet: Dodge Journey 2009

Publié le 26 mars 2009 par Christian Gagnon @autoopinion
Je m’attendais à beaucoup de choses de la part du Dodge Journey 2009. Lorsque Chrysler a renouvelé sa Caravan l’an dernier, la version à empattement court a été rayée du catalogue et seule la version à empattement long, la Grand Caravan, a été conservée. Le Dodge Journey, que l’on appelle multisegment, est sensé prendre le relais de la Caravan. En étant à son volant, j’ai rencontré un autre véhicule avec une histoire semblable, le Chrysler Pacifica. Un véhicule « révolutionnaire », grosse campagne de publicité, un multisegment, etc… En bref, beaucoup de point commun entre les deux concepts. Comme les ventes du Pacifica n’ont jamais vraiment décollé, doit-on s’inquiéter pour le Journey? À mon avis, non, si on le prend pour ce qu’il est vraiment, un VUS avec la possibilité d’avoir sept places.
Le Dodge Journey 2009 est disponible en quatre versions : SE, SE Plus, SXT et R/T. Le Journey SXT à moteur V6 fut l’heureux élu de cet essai. Sa silhouette assez anguleuse reprend la calandre en croix de la marque Dodge. Associée à la couleur bleu et aux roues d’acier noires chaussées de pneus d’hiver obligatoires de mon véhicule d’essai, l’ensemble n’était pas particulièrement attrayant. Heureusement, sur les photos de presse, l’ensemble paraît beaucoup plus agréable à l’œil. En gros, le Dodge Journey reprend les lignes classiques des véhicules utilitaires sport mais de façon plus allongé.
Avant de parler plus en détail de l’aménagement intérieur, réglons tout de suite le cas de la banquette de troisième rangée. C’est bien beau proposer sept places mais encore faut-il pouvoir y accéder! Lorsque les sièges avant et la banquette centrale sont ajustés de façon à satisfaire pleinement leurs occupants, l’accès à cette banquette arrière est digne des meilleurs casse-tête chinois. Et si vous réussissez à y accéder, vous n’aurez pas de place pour vos pieds car vous ne pouvez les placer sous la banquette centrale! La solution : avancer de quelques centimètres les sièges avant et centraux afin de donner quelques centimètres aux pieds des misérables occupants de cette banquette arrière. Ainsi, tout le monde est inconfortable! Un bon conseil : cette banquette ne sert qu’à dépanner. Si vous voulez sept places, achetez une Grand Caravan. Si ça peut vous faire économiser quelques dollars, choisissez plutôt la Journey cinq passagers et vous profiterez de beaucoup d’espace pour vos jambes.
Cela dit, les sièges avant sont confortables quoique le support latéral pourrait être plus généreux. L’accès à bord est plus haut qu’à l’habitude et l’expression « monter à bord » prend tout son sens. L’accès aux places centrales est facile grâce aux portières qui s’ouvrent à 90 degrés. Le tableau de bord n’est pas particulièrement attrayant même si certains matériaux souples ont été utilisés. La console centrale est fabriquée de plastique dur argenté qui, malheureusement, reflètent abondamment les rayons du soleil dans sa partie supérieure. Ma conjointe a même dû déposer ses gants sur le haut de cette console afin de couper les rayons qui l’aveuglaient. Les cadrans sont très bien avec des écritures blanches sur fond noir et un soupçon de turquoise ici et là. Le régulateur de vitesse est toujours aussi mal placé, une caractéristique commune aux produits Chrysler. Les commandes de la climatisation sont faciles à utiliser, même avec des gants, et sur mon véhicule, les occupants arrière avaient aussi leurs propres réglages. Ce qui nous mène à la radio. Sa qualité ne peut être mise en doute. Outre les bandes AM et FM, elle peut être dotée, en option, de la radio satellite Sirius. Elle lit les CD, les MP3 et est munie d’un disque dur pouvant emmagasiner vos chansons et même vos photos afin que votre appareil radio affiche un beau fond d’écran. Vous pouvez aussi y brancher votre lecteur MP3 et une clé USB. Toutefois, quelqu’un peut-il me dire pourquoi il lit les DVD? Il n’y a pas d’écran à l’arrière! Il est en option. Vous pouvez donc regarder un film, garé sur le bas-côté mais lorsque vous embrayez, l’image disparait pour ne vous laisser que le son. L’écran est également sensible aux méchants rayons du soleil et situé trop bas pour qu’il serve efficacement de moniteur de recul. La caméra de recul devient pratiquement inutile car il est très difficile de regarder dans le moniteur et dans les miroirs en alternance. De plus, la visibilité de ¾ arrière est quelque peu voilée par les appuie-tête des places centrales.
Mais, tout n’est pas gris. Le coffre à gants en deux sections peut refroidir, dans sa partie supérieure, deux canettes de 341 mL. Les espaces de rangement semblent avoir eu droit à une attention spéciale. En effet, je n’en ai jamais vu autant. Un coffre sous le coussin du siège du passager avant, deux petits coffres (qui peuvent servir de glacière) sous les pieds des passagers du centre et un coffre sous le plancher de la soute à bagages. Une petite lampe de poche rechargeable a été intégrée sur le côté gauche de la soute. Des prises de 12V sont bien placées à l’avant, au centre et dans la soute. Il y a même une prise de 115V au centre. La banquette centrale divisée 40/20/40 s’abaisse pour vous offrir un plancher parfaitement plat à l’arrière.
Et maintenant, la mécanique. Les modèles de base SE et SE Plus s’offre un quatre cylindres de 2,4 litres produisant 173 chevaux avec une transmission automatique à seulement quatre rapports. Les modèles plus équipés héritent du V6 de 3,5 litres de 235 chevaux avec boîte de vitesse automatique AutoStick à six vitesses. Ce groupe est relativement performant et la transmission change de rapport avec douceur, sauf par temps froid. Même le mode manuel est rapide avec des changements de rapports presque instantanés. Le seul problème, c’est qu’il faut les changer de côté et non d’avant en arrière. Je trouve ça moins « naturel ». La direction est bien assistée et le freinage puissant. La suspension est un peu dure et n’absorbe pas beaucoup les imperfections de la chaussée. Les imperfections étant plus nombreuses que les belles routes… Et j’en déduis que le Dodge Journey 2009 se sent plus à l’aise sur l’autoroute qu’en ville où les trous et bosses sont plus la norme.
On ne se décourage pas, s.v.p.! Le Dodge Journey est à quelques modifications près d’être attirant à mes yeux. Tout d’abord, on oublie le fait qu’il remplace la Caravan : il n’est pas aussi versatile et accessible qu’une fourgonnette. Si on le considère comme un cinq places, il offre de l’espace à revendre en plus d’offrir des astuces de rangement inédites. Le tableau de bord est à revoir : son design et certains de ses matériaux ne sont pas dans le coup. Le format du Journey, son confort et son groupe propulseur sobre sur autoroute en fond un véhicule très agréable pour les longues distances. Et ce qu’il faut par-dessus tout, c’est que la qualité de fabrication soit à la hauteur des meilleurs de la catégorie. Vous aurez alors un véhicule compétent à prix abordable.
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Conditions de l’essai
Réalisé du 9 au 16 mars 2009.
Journées ensoleillées, nuageuses et pluvieuses, entre -22 et 9 C.
Modèle essayé : Dodge Journey SXT 2009
Échelle de prix : 19 495 à 29 445 $
Prix du modèle essayé : 23 445 $ + taxes
Distance parcourue : 742,3 km (54 % autoroute)
Consommation moyenne : 10,5 L/100 km
Régime-moteur à 100 km/h : 1 700 tours/minute
Régime-moteur à 115 km/h : 2 000 tours/minute
Véhicule fourni par Chrysler Canada.
Merci à Daniel Labre.
** Comme la consommation d’essence sur la route dépend du régime-moteur, j’intégrerai désormais celui enregistré à 100 et 115 km/h, des vitesses « raisonnables » sur autoroute. **
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LES COMMENTAIRES (1)

Par chauffe-eau solaire
posté le 21 juin à 19:16
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Ce véhicule est une vrai bombe, une gueule a tuer, et un look intérieu ne resseblant a aucun autres !

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