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Welcome, Angela et Marina

Publié le 26 mars 2009 par Bix

2 bonnes critiques mesdames et messieurs, allons !

Welcome

Le film qui fait chier Éric Besson, il aurait été dommage de ne pas aller le voir. Mais au-delà de l'engagement, Welcome est un bon film, un vrai film. Le militantisme ne prend jamais le pas sur la volonté de raconter une histoire, on est loin d'un préchi-précha gnangnan politiquement correct. Au contraire, Philippe Lioret se concentre sur l'histoire et montre par touches l'engagement incroyable des bénévoles calaisiens, leur flicage constant, la "jungle", que Dominique Voynet avait visité en 2006. La situation n'a toujours pas changé depuis, elle empire depuis la fermeture de Sangatte par Nicolas Sarkozy en... 2002 !


La "jungle" à la porte
envoyé par voynet2007

Au final, la dénonciation est bien plus efficace. Merci au réalisateur d'avoir évité le manichéisme et de nous offrir des personnages attachants, une histoire émouvante, crédible et tragique.

Angela et Marina

(Publié également sur Lepost.fr.)

affiche d'Angela et Marina
C'est l'histoire de 2 sœurs, d'une mère absente partie danser autour du monde laissant mari et filles derrière. C'est l'histoire de 2 femmes qui ont vécu la même absence mais n'ont pas réagi de la même manière ; question de caractère, question d'âge.

L'une, l'ainée, est heureuse de vivre et prépare une pièce, l'autre, la cadette, se décharne, s'enferme dans ses études de charniers et de génocides. Les 2 cherchent à se construire et vont se confronter sur scène à propos de cette mère absente, les souvenirs qu'elles ont ou croient avoir... toute cette vie vécue autour d'un vide, l'absence de leur mère.

La pièce Angela et Marina est écrite par Nancy Huston. C'est la jeune metteur en scène Anaïs Coq qui s'empare de la minuscule scène de l'Aktéon Théâtre, avec beaucoup d'efficacité. Bien que salle et scène soient toute petites, à aucun moment on n'est oppressé. La gêne provoquée par la courte distance entre les comédiennes et le public s'estompe bien vite, grâce sans doute à une bonne utilisation de l'espace et de quelques accessoires : poupée, pétales de rose à la fois sang et souvenirs...

Bien dirigées, les 2 jeunes actrices (Ana Torralbo et Lucie Mandon) sont admirables et campent 2 personnages diamétralement opposés. Lucie Mandon interprète une Angela à la joie de vivre, heureuse ou qui tente de l'être ; elle tire sa sœur vers l'amour de la vie. Ana Torralbo insuffle quant à elle beaucoup de douleurs dans le personnage de Marina, prisionnière de ses chiffres et des souvenirs qu'elle n'a pas. Elles n'en font jamais trop et c'est ça qui est formidable. Mention spéciale pour la mise en abyme, particulièrement casse gueule mais bien réussie !

La critique est unanime (comme on dit) sur la réussite de la mise en scène, même si la technique pêche un peu (pour le son, mais c'est l'Aktéon, pas l'Opéra Bastille !) :

La pièce est d'ailleurs prolongé du 18 avril au 9 mai prochains, du mercredi au samedi, à 20h, toujours à l'Aktéon Théâtre.

Réservez en ligne.


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