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France, Europe, Monde:l'audiovisuel francophone à l'heure des clarifications

Publié le 05 septembre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Logique : Les Québécois, les Belges et les Suisses sont inquiets pour TV5. Un sommet sur Montréal «métropole culturelle» a été reporté, au Québec,  de manière à ce que les responsables québécois de la culture et de la communication puissent participer à une réunion « décisive » sur l’avenir de TV5.

Déjà, le 6 juillet, à Paris, le premier ministre Jean Charest «est longuement intervenu sur la question» lors de sa rencontre avec le président Sarkozy. Un des conseillers du premier ministre a déjà  le sujet cet été avec Bernard Kouchner et avec  le secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie, Abdou Diouf. Les Belges partagent, évidemment,  les inquiétudes québécoises. Celles-ci sont doubles. Existentielles : TV5 sera-t-elle sacrifiée sur l’autel d’un audio-visuel français enfin performant ?  Financières : Si TV5 est maintenu, même réformé, les Français qui en fournissent six neuvièmes du budget, seront-ils encore les argentiers de cette chaîne ?  

Il est sûr que l’audiovisuel français et francophone ou franco-international n’est pas cohérent. Ce n’est pas la création de France 24, par caprice chiraquien, qui a simplifié les choses. La France consacre 80 millions d'euros  à France 24, soit un peu plus de ce qu'elle dépense pour TV5 monde, c'est-à-dire 70 millions d'euros. Sans compter les participations à EuroNews, le co-financement d’Arte, la gestion de  Radio-France Internationale (131 millions d'euros), la participation à des chaînes « méditerranéennes ». Ou les ambitions internationales légitimes, sur internet notamment, de France Télévision..

En l’état, et c’est logique,  TV5 a une meilleure diffusion que France 24. Sur le continent américain, par exemple, la chaîne francophone s'est entendue depuis longtemps avec les câblodistributeurs, lesquels ne sont pas très chauds à l'idée d'ajouter à leur bouquet une autre chaîne francophone. TV5 est un outil de promotion de la langue française  dans 200 pays. Ce n’est pas rien.

Bernard Kouchner, chargé du dossier, connaît bien toutes les données des problèmes dans toutes leurs dimensions. Il hérite d’une situation née de politiques successives incohérentes, d’un mélange des genres et d’une confusion des « cibles » : les audiovisuels FRANÇAIS, FRANCOPHONE, EUROPEEN exigent des visions et des actions complémentaires, des synergies, des coordinations mais aussi des moyens différents et des stratégies propres.


 


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