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Légende de la Peña María (El Medano)

Publié le 05 septembre 2007 par Solentenerife
Avec son paysage magnifique, comme paré d’un halo, la montagne rouge a inspiré de nombreuses légendes dont celle de Peña María, qui a été retranscrite par Leocadio Machado (1925) dans sa nouvelle El loco de la playa. C’est l’histoire d’une femme malheureuse, qui a esperé en vain le retour de son amant avant de se transformer en une formation rocheuse face à la mer…
« ... au siècle passé, ou bien auparavant, deux amants vivaient à Granadilla : Juan et Maria. Juan partit vers les Amériques pour faire fortune, et Maria lui jurat de l’attendre, fidèle à leur amour.
Quelques années plus tard, Maria recut une carte de Juan, relatant que celui-ci avait fait fortune et embarquerait prochainement pour revenir à Ténérife accompagnés d’indiens souhaitant finir leurs jours sur l’île.
Maria, anxieuse, attendait l’arrivée du bateau avec impatience. Mais les mois, puis les années ont passé sans que le bateau n’arrive aux Canaries, et on ne sut jamais ce qu’il advint de l’embarcation.
Certains disaient qu’une violente tempête avait causé son naufrage, d’autres déclaraient qu’il avait été arrimé par un bateau pirate qui avait tué passagers et équipage emmenant tout l’or que Juan ramenait vers sa terre adorée.
Ce qui est certain c’est que Maria n’eut plus jamais aucune nouvelle de Juan, et que peu à peu son sourire a quitté son visage pour laisser place au desespoir.
Elle quittait fréquemment sa maison, et marchait le long du litorral jusqu’à la plage de El Medano, village alors inhabité. Elle s’y sentait seule, et errait comme une âme en peine, espérant le retour de Juan.
Un jour elle oublia de rentrer à Granadilla, et à force de ne plus parler à quiconque elle en vint à se croire muette. De sa gorge seulement émanaient quelques grognements, rappelant le murmure des vagues.
Les pêcheurs de passage laissaient régulièrement quelques nourritures à la pauvre âme en peine, qu’ils trouvaient à chaque passage un peu plus triste et décharnée, sa longue chevelure blanche flottant au vent.
Un tour, tout comme Juan, elle vint à disparaitre, sans que l’on ne retrouve jamais ni son corps, ni trace des haillons qu’elle portait. Certains disaient que la mer consolatrice et pleine de compassion l’avait enlevé afin d’unir ses restes à ceux de son amant. D’autres ont déclaré que par enchantement elle s’était transformée en une montagne, qui n’existait pas auparavant et connu aujourd’hui sous le nom de Peña María.”
Sources : rincones del Atlantico

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