Magazine

Identification des schémas de William Gibson

Publié le 29 mars 2009 par Sylvie

ETATS-UNIS,2004
Identification des schémas
Editions Au diable Vauvert

William Gibson, l'un des plus importants auteurs de science-fiction d'aujourd'hui, est le créateur du sous-genre Cyberpunk, qui étudie les conséquences néfastes de la toute puissance de l'informatique et d'Internet sur la société.
Son oeuvre fondatrice est Neuromancien en 1984, qui met en scène des pirates du cyberespace se connectant au réseau via une prise neuronale et des électrodes qui leur permettent d'avoir une perception visuelle et sensorielle des données numériques qu'ils manipulent.
En 2004, la science-fiction est devenue réelle....Dans Identification des schémas, Gibson décrit un monde tel que nous le connaissons envahi par les marques, le marketing, les réseaux et forums informatiques.

Cayce Pollard est consultante en design free-lance travaillant pour de grosses multinationales de vêtements, chaussures, sacs...Elle est chargée de tester l'efficacité des logos sur la société et de repérer les tendances du marché. Son secret d'infaillibilité : sa phobie de logos internationalement connus : les Bibendum de Michelin, la marque Vuitton...à tel point qu'elle s'évanouit lorsqu'elle voit un bibendum en porte clés ! Efficacité redoutable : l' évanouissement devant un nouveau logo veut dire retrait immédiat du marché.
Cayce est contactée par un directeur d'une multinationale pour enquêter sur un mystérieux film qui fait fureur sur Internet : des segments de films sont envoyés sur la toile par un inconnu, ce qui crée une passion incroyable sur le net : une communauté de filmeurs se crée ; des forums envahissent la toile ; ce film est-il déjà fini ou se crée-t-il au fur et à mesure des envois ? Qui est le mystérieux auteur ?
Elle-même filmeuse passionnée, Cayse, qui vient de perdre la trace de son père dans les tours du World Trade Center, part à la recherche du mystérieux cinéaste. Mais elle découvre qu'elle est poursuivie et que l'on s'est introduit chez elle.
Nous voila plongés dans un roman d'espionnage moderne qui nous mène de Londres au Japon en passant par Moscou. Dans cet univers globalisé, les anciens ennemis se ressemblent. Le virtuel vient réenchanter un réel malade et uniformisé.
Mais ici, nulle quête de sens ; en effet, dans ce thriller virtuel, Cayse ne cherche pas à savoir la signification d'un tel film, à interroger le sens des séquences. Seul importe qui a fait le film...ou ce qu'il peut rapporter...
Il est d'ailleurs frappant de voir que très peu de lignes sont consacrées à la description des séquences du film.
A aucun moment, nous n'avons une idée précise des images véhiculées à partir du Web, à part une scène de baiser.
La description de l'addiction au film devient finalement secondaire pour laisser place à des scènes de thriller ou d'espionnage. Les scènes se succèdent à un rythme d'enfer sans donner d'épaisseur aux personnages.
Un thème très intéressant, une intrigue très prometteuse mais qui finalement ne laisse pas de souvenirs impérissables...


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sylvie 700 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte