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Syndrôme Jones au golf

Publié le 29 mars 2009 par Brigitte Contois

Cela ne m’est pas arrivée…fort heureusement…du moins….depuis un moment… mais je me suis imaginée une trentenaire célibataire adepte de la vodka lobotomisante (là j’avoue qu’il y a des points de ressemblance) en train de monter son plan de vie maritale avec l’option rencontre au golf. Alors, je l’imagine feuilleter d’abord les (pauvres et seuls) magazines de golf orienté nanas. On y voit des tops de l’Europe de l’Est avec short ou jupette, polo ou débardeur, casquette, bronze et élancée. Alors voilà notre Bridget qui va s’épiler les jambes (hop plaques rouges à gogo), s’enduire d’autobronzant (hop traces dégoulinantes et peau de crapaud sur les plaques) et enfiler la culotte gainante (ou gagnante) spécial ventre plat. Elle a bien sûr avant cela écumé boutiques, magasins et boutiques encore …désespérément (mais où est le rayon femmes golf ?)…pour trouver ce qu’elle voyait dans les pages. Elle a fini par y laisser son budget vacances près des Champs (plus Elysées des Enfers parisiens que à Pounillic en Paradis accessible) pour acheter la jupette short, les chaussures de golf et le polo cintrée respirant et la casquette au logo et marqueur (kesako cette pastille ?) du magasin. Hep, il fallait qu’elle prenne le textile technique car elle s’est dit qu’avoir les auréoles sous les bras allait diminuer son potentiel de rappel téléphonique du prétendant. Alors Bridget se fait jolie, travaille son brushing, se maquille et s’habille pour rejoindre son lovegolfpartner.com, oups son tenderwoods (pseudo très créatif) qui lui a proposé de l’initier au golf. Bridget met des plombes avant de trouver le golf indiqué nulle part et retrouve aussi difficilement son favorite partner qui ne ressemble pas vraiment à sa photo 10 ans de moins. Pas grave Bridget sourit mais elle commence à comprendre qu’elle a l’air d’être le bunny dans cet havre de masculinité aiguë où la testostérone est palpable. Pas de femmes, à part à l’accueil et…Si…la grand-mère là-bas. Robert alias TenderWoods est content de partir au practice avec son trophée. Au lieu de signer sa carte de score en dessous du par, il arbore l’allure d’eagle plaiboy au dessus de sa proie. La pauvre Bridget comprend que la température n’est pas comme sur les photos, elle grelotte, l’humidité a fait tomber son brushing. Robert lui passe sa tenue de pluie et notre Bridget se retrouve en défilé Parachute pour Moshsurdo. Notre bébert lui apprend le swing comme il peut. Bridget cogne tout sauf la balle (merci pour les boules à bebert). Le vent et la légère bruine lui font couler le maquillage. Ces superbes chaussures lui font un mal de chien et les mini picots en caoutchouc ne la tiennent pas au point où elle termine affalée après une superbe pirouette dans la gadoue.

Bebert propose d’aller prendre un vert au club-house. Le trophée s’est transformé en peintre du bâtiment enroulé dans la toile. Bebert est grognon car il sait qu’on va le charrier pendant 3 mois faute de matière dans ce golf de blasés. Bridget repartira en boîtant avec un faux sourire. Le lendemain, elle ferme son profil sur son site de rencontre et met sa panoplie de playmogirl au golf sur ebay. Comme quoi : il vaut mieux éviter la dragouille au golf


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