LyonAirports, ou comment jeter 200 000€ par le hublot!
Alors que les aéroports de Lyon, venaientt de créer une nouvelle identité visuelle (agence Brainstorming) pour se donner une image plus dynamique et plus internationale, avec un nouveau logo, et six nouvelles marques commerciales, le préfet du Rhône a refusé ce changement de nom, justement au nom du respect de la langue. Cette polémique s’amorce en pleine semaine de la francophonie.
Certes le débat sur les anglicismes n’est pas nouveau, à l’époque des starts-up dèjà, Jacques Toubon (alors ministre), voulait qu’on les nomme “jeunes pousses” (!). Cependant le débat sur la langue française n’est pas dénué d’intérêt, en raison de la valeur identitaire d’une entreprise et de sa nationalité.
On peut malgré tout s’interroger sur le fait que si l’on convient qu’il n’est peut-être pas approprié de renommer une entreprise franco-française, commercialisant des camemberts au fin fond du Larzac, il faut tout de même convenir qu’un aéroport, qui plus est l’un des premiers pôles d’activités aéroportuaires d’europe, a une toute autre vocation.
En effet, un aéroport n’est-il pas par définition un lieu d’échanges, de transit, de départ pour le monde entier et en direction du monde entier? Ne faut-il pas considérer que sa portée est européenne, voire internationale avant d’être nationale? Or, l’anglais n’est-il pas la langue internationale par excellence? la langue des affaires?
Certes, Lyonairports sonne très anglophone, certes on perd l’attache française de cette marque, mais n’y gagne-t-on pas en image et en notoriété internationale?
Une chose est sûr en tout cas,l’agence qui a conçu cette nouvelle identité, l’agence Brainstorming, ne doit jamais au grand jamais françiser son nom sous peine de perdre toute crédibilité…quoique, tempête de cerveaux, ça sonne pas mal non?
Jeu de briques
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