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Une séance mythique…

Par Geouf

Il arrive parfois que l’on puisse voir certains rêves de cinéphiles comblés de façon tout à fait inattendue. Depuis que mes parents m’ont fait découvrir le film mythique de Sergio Leone lorsque j’avais 12-13 ans, j’ai espéré avoir un jour la chance de le visionner dans des conditions idéales, c’est-à-dire sur un écran de cinéma. Et c’est ce qui m’est arrive hier soir puisque le cinéma auquel je suis abonne a eu la bonne idée de lancer l’opération « Monday Classic » qui consiste en la diffusion, une fois par mois, d’un grand classique du cinéma. Et vous vous en doutez, le film d’hier était le chef d’œuvre ultime du western spaghetti, Le Bon, la Brute et le Truand. Mon but ici n’est pas de rédiger une critique du film (ce serait bien présomptueux de ma part), mais de partager avec vous quelques-unes des émotions que j’ai ressenties lors de cette séance exceptionnelle.

Premier constat en arrivant dans la salle, celle-ci était pratiquement pleine, preuve que les grands classiques rassemblent toujours autant. Apres la diffusion de la bande-annonce de Terminator 4 (qui me motive de plus en plus au fil du temps), le film commence. Première bonne surprise, celui-ci est présenté en numérique dans une copie restaurée. Si l’image accuse parfois son âge et présente quelques rayures, il faut avouer que le chef d’œuvre de Leone est toujours aussi magnifique visuellement et que le numérique lui va à ravir. Les « gueules » des personnages explosent à l’écran et on distingue parfaitement chaque ride, grain de sable, coup de soleil. Le maquillage de Clint Eastwood lors de la traversée du désert prend du coup un petit coup de vieux, mais rien de trop grave. Plus embêtant est le fait que la version présentée ici était la version rallongée avec ses trois scènes ajoutées totalement inutiles (voire gênantes, comme celle où Tuco se rend au camp sudiste avant d’aller dans l’abbaye pour faire soigner Blondin, ce qui casse un peu l’impact des retrouvailles avec son frère) et surtout avec leur doublage assez abominable  (différent de celui du reste du métrage, qui est déjà loin de valoir le français). Mais au-delà de ces légers griefs, il faut avouer que découvrir Le Bon, la Brute et le Truand sur un grand écran est une expérience unique. Le cinémascope employé par Leone prend ici toute sa dimension, rendant justice aux paysages immenses et magnifiques du film. Certaines scènes gagnent encore en ampleur, comme la fameuse bataille du pont qui devient d’autant plus sanglante et fait d’autant plus ressentir au spectateur l’inutilité et la stupidité de cette guerre. La musique d’Ennio Moricone n’est pas en reste, subjuguant le public et l’entrainant dans un déluge d’émotions. Le summum reste néanmoins toute la dernière partie du film. Personnellement, à partir du moment où Tuco découvre le cimetière, j’étais totalement happé par le film et j’ai bien failli pleurer devant la beauté éternelle de ces moments mythiques de cinéma. De la course folle de Tuco entre les tombes au duel final dont l’issue est connue mais où la tension était à son comble dans la salle (mon dieu la musique de Morricone et les regards des trois protagonistes !), tout ce final respire la perfection, tout simplement…

Découvrir Le Bon, la Brute et le Truand sur grand écran a été pour moi bien plus qu’une séance de cinéma de plus, cela a été une expérience unique dans ma vie de cinéphile, encore plus prenante que lorsque j’ai redécouvert Blade Runner dans des circonstances similaires l’an dernier…

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